Soyons tout à fait clairs entre nous : lorsque je parle d’inégalités de fait qui subsistent, je ne parle pas d’inégalité de nature entre les hommes. C’est tout à fait clair, les hommes sont différents, et les différences entre individus ne permettent pas de faire un classement. L’idée même d’un tel classement n’a pas de sens.
Les hommes sont donc égaux de nature, et cette égalité de nature se traduit dans nos lois par l’égalité en droits (et en devoirs) et en dignité. Pas de discussion sur ce principe (en revanche on peut objecter que l’égalité en droits et en dignité n’est malheureusement pas une réalité universelle, mais le principe de cette égalité reste valable).
Et très clairement, cette égalité là va complètement dans le sens de la liberté, cette liberté, comme je l’ai dit également dans mon premier commentaire, étant limitée par celle d’autrui. C’est une question de respect, je suis complètement d’accord là dessus aussi.
Mais dans ce fil, et dans votre commentaire, me semble-t-il, on parle aussi d’égalité sur le plan matériel. Et si j’ai bien compris votre propos, vous voudriez réduire complètement les inégalités matérielles.
C’est sur cet « égalitarisme » là que je fais des objections.
Entendons nous bien, toujours : je pense que dans la société occidentale actuelle (je parle de ce que je connais le moins mal) il y a des inégalités qu’il faut réduir. Par exemple, l’échelle de revenus va croissant et ce n’est pas bon.
Mais je pense aussi qu’un « égalitarisme » absolu, dans le sens d’une mise sur un plan d’égalité (matérielle) parfaite de tous les individus, irait aussi à l’encontre de certaines libertés.
Sur le paragraphe « chacun est motivé ... ».
Encore une fois, vous ne tenez pas compte de la nature humaine.
Vous formulez des voeux, d’ailleurs vous parlez au conditionnel.
Si tous les hommes partageaient les qualités que vous évoquez, cette conscience sociale, comme vous l’appelez, qui est finalement un altruisme absolu, l’essence de la fraternité, il n’y aurait même pas besoin de réflechir au meilleur modèle de société, et l’anarchie serait possible.
Mais malheureusement ce n’est pas le cas.
J’en veux pour simple preuve la jungle (relative) qu’est la circulation routière en l’absence de présence policière ou de systèmes automatiques de contrôle du respect du code de la route ...
Il faut donc un système politique, socio-économique, qui amène les individus (éventuellement malgrè eux) à cet « altruisme » de fait, qui a pour nom la solidarité.
Pour moi, le bon système n’est ni celui qui donne une liberté (matérielle) absolue, ni celui qui offre l’égalité (matérielle) absolue.