D’autres révélations ici :
"Il faudra sans doute des mois pour que des analystes spécialisés
décortiquent l’intégralité de ces documents. Mais, dès dimanche, le New York Times relevait
l’élément le plus sujet à polémique : la confirmation du rôle central
des services secrets pakistanais dans le soutien aux insurgés afghans.
La réalité est celle-ci : d’une part, le Pakistan et ses dirigeants font
officiellement partie du camp « occidental » cherchant à soutenir la
reconstruction d’un État viable en Afghanistan, et touchent pour cela
plus d’un milliard de dollars par an des États-Unis. Et d’autre part, en
sous-main, les très actifs services secrets pakistanais, l’ISI
(Inter-Services Intelligence), aident et financent l’insurrection, quand
ils ne la conduisent pas en direct.
Les documents montrent notamment que le directeur adjoint de la CIA,
Stephen Kappes, a fourni aux dirigeants pakistanais des preuves
démontrant que l’ISI avait contribué à l’organisation de l’attentat
contre l’ambassade de l’Inde à Kaboul, le 7 juillet 2008. Bilan : 41
morts et des dizaines de blessés. Le mois suivant, l’ISI complotait pour
faire assassiner le président Hamid Karzai par les talibans...
Actuellement, l’ISI « travaille » à un soutien actif aux chefs de guerre
afghans Jaluluddin Haqqani et Gulbuddin Hekmatyar. Ce dernier est
considéré comme l’organisateur de l’embuscade d’Uzbin, en août 2008, qui
avait causé la mort de dix militaires français. Il serait également
impliqué dans l’enlèvement des deux journalistes français, Hervé
Ghesquière et Stéphane Taponier."
http://www.lepoint.fr/chroniqueurs-du-point/jean-guisnel/91-000-documents-secrets-publies-aux-etats-unis-sur-la-guerre-en-afghanistan-26-07-2010-1218664_53.php
On voit la réalité de la guerre en Afghanistan.
D’un coté les USA prétendent combattre les talibans avec l’appui de leur allié Pakistanais, de l’autre ils laissent des organismes comme l’ISI soutenir et appuyer ces mêmes talibans.
Cette guerre apparait dans toute son horreur. Le but n’est visiblement pas d’en finir avec le terrorisme Islamique, mais d’alimenter une guerre artificielle qui enrichit continuellement le complexe militaro-industriel Américain.
Car tout ceci qui dure depuis des années ne peut être que faire partie d’une stratégie. Le role du Pakistan, mené pendant des années par Muscharraf, allié Américain, est maintenant géré par le nouveau gouvernement. Celui-ci a été menacé de faillite financiere à son arrivée (sans compter d’autres moyens de pressions), puis probablement acheté par ceux qui dirigent ce jeu macabre.
On voit donc le même jeu au Pakistan, où l’armée combat les Talibans, pendant que d’autres services de l’état Pakistanais entretiennent les rebelles.
Cette tactique, de financer et soutenir les deux camps, souvent utilisée par les financiers marchands d’armes dans des conflits, est exposée ici à la vue de tous. Cette vision est la seule qui explique clairement toutes les contradictions de cette guerre, qu’on observe depuis longtemps.
N’en déplaise aux adorateurs de la vieille antienne des bons contre les méchants.....