Ethos,
Je ne crois pas qu’il y ait une différence fondamentale entre libéralisme philosophique et libéralisme économique. Adam Smith, avant d’être un des pères du libéralisme économique, était un philosophe. Il en va de même pour des auteurs comme Hume ou John Stuart Mill. D’ailleurs, l’article auquel vous me renvoyez affirme bien les racines philosophiques du libéralisme économique (et politique) :
« Le libéralisme repose sur un précepte moral qui s’oppose à l’assujettissement de l’individu, d’où découlent une philosophie et une organisation de la vie en société permettant à chaque individu de jouir d’un maximum de liberté, notamment en matière économique. Pour la plupart des libéraux, la dichotomie entre « libéralisme économique » et « libéralisme politique » n’existe donc pas, puisqu’il s’agit de l’application d’une même doctrine dans des domaines différents. »
En revanche, comme le dit le même article, le libéralisme est un courant très varié, et c’est pourquoi certains libéraux (d’un point de vue politique) peuvent très bien être partisan d’une forte intervention de l’Etat dans l’économie (exemple : Keynes, qui se disait lui-même libéral, même si d’un point de vue économique sa théorie soit relativement peu libérale). Inversement, des libéraux (sur le plan économique) peuvent faire l’éloge de régimes qui étaient fort peu libéraux sur le plan politique (Singapour, le Chili de Pinochet...).
Quant à moi, je m’attaque surtout à un courant du libéralisme : le néolibéralisme, inspiré de Hayek et Friedmann. Je m’attaque en particulier aux idées reçues véhiculées par ce courant et aux applications politiques qui en sont faites.