Oui, cher Intrepid_ Ibex, notre Suisse voisine est une nation rebelle à la pensée unique, à la gouvernance eurocratique et à un système de monnaie unique, de religion (mondialisante) unique. Il y a plusieurs couleurs dans l’arc-en-ciel. Même les laminoirs acceptent des morceaux d’acier de diverses formes...

A Genève, Berne et Zurich,nous sommes encore attachés à notre monnaie suisse, le franc, à nos valeurs et à nos institutions placées constamment sous la surveillance du peuple , aux niveaux fédéral, à celui des 26 Etats qui composent la Confédération et à celui des communes.

En 1992, la Suisse a ainsi refusé la proposition d’entrer dans une antichambre de l’UE qui avait pour nom l’Espace Economique européen. Depuis lors, le peuple suisse, au spectacle des prouesses de ladite UE, n’a fait que conforter son opposition. Il en irait sans doute autrement s’il s’était agi d’une Europe fédérale, telle que Denis de Rougement l’avait imaginée.

Notre référendum (aucune commune mesure avec la procédure pblébiscitaire à la française) permet, moyennant la récolte de 50’000 signatures, d’en appeler au corps électoral tout entier pour qu’il accepte ou rejette une loi déjà votée par notre Parlement bi-caméral. Il arrive ainsi fréquemment que notre gouvernement fédéral, le Parlement et les Partis gouvernements soient désavoués par le peuple.

Nous tenons aussi à notre droit d’ « initiative populaire ». Moyennant la récolte de 100’00 signatures de citoyens, le corps électoral est consulté et se prononce sur des innovations constitutionnelles proposées par des groupes, des partis et mêmne des individus ! etc.

Pas question que nos « droits populaires » soient bradés sur l’autel de la gouvernance européenne et que nous cédions encore plus de notre reliquat de souveraineté.

Et pas question non plus de céder au chantage permanent de l’Union européenne sur notre petit Etat-nation neutre, au coeur de l’Europe., pour compléter l’habit d’Arlequin de Bruxelles.
Nous payons déjà une très importante cotisation à ce singulier « Club » européen et avons foré de nouveaux tunnels transalpins (à nos frais !) pour favoriser le transport des marchandies et des personnes sur l’axe nord-sud.

Enfin, je ne serais pas si certain que la gouvernance mondiale, l’écrasement des Etats-nations ne soient pas conformes aux desseins de quelques animateurs agissant dans la galaxie de l’occultisme international. Cela existe bel et bien ! L’expression même de New World Order n’est qu’une resucée de la Neue Welt Ordnung d’un certain Adolf. Les méthodes, il est vrai, sont d’autant différentes qu’elle sont sournoises . A ce sujet, les ouvrages de PIerre Hillard méritent d’être lus ainsi que bien d’autres (en anglais surtout) traitant du même thème.

A force de railler les adeptes de « la théorie du complot », celui-ci peut se développer à la barbe des railleurs. Qui eût cru au Reich de mille ans (écourté à 6 !) prôné par Adolf dans les années 1930 ? La crédulité de Daladier et Chamberlain illustre bien la naiveté des hommes de bonne foi. A Munich, qui se serait douté de l’imminence de la Seconde Guerre mondiale  ?

Pour vous faire une idée de ce que certains - nombreux - pensent en Suisse, il suffit de consulter ce site libertaire suisse :

http://www.cartonrougeducitoyen.ch

Et merci de votre pertinente analyse. Une dernière question naïve si vous le permettez : Comment se fait il que quelque quarante ans après la mort du général de Gaulle, un grand homme historique, indubitablement, les Français persistent à se référer à sa personne et à sa pensée et à ses doctrines alors que les Britanniques n’imagineraient pas de se réclamer de Churchill, autre grand homme ? Le monde et la situation de la France n’auraiet-ils pas changé depuis lors ?