Le parallèle entre la vie plus au moins paisible dans les cités d’il y a 30 ans et le merdier d’aujourd’hui est intéressant mais absolument pas comparable.
l’origine ethnique des populations est une fausse piste.
A l’époque le chômage n’avait pas encore ravagé le pays et notre jeunesse, mon père a trouvé un job en ayant jamais rien foutu à l’école. On pouvait aisément se projeter dans l’avenir et faire des projets à moyen/long terme ce qui n’est plus le cas aujourd’hui. On n’est un peu dans le cliché « no future » mais c’set tout à fait çà.
Les conditions de vie étaient certes difficiles mais les ascenseurs sociaux existaient, on pouvait passer d’une classe sociale à l’autre avec du travail et de la motivation. La cité était un lieu de passage avant le pavillon. Aujourd’hui quand un jeune né dans un quartier, il a ce sentiment qu’il n’arrivera jamais à quitter le quartier (pas de job, pas d’appart, pas de copines etc...) Je simplifie au maximum mais c’est voulu...Aujourd’hui les ascenseurs sociaux sont cassés, les jeunes courent après des chimères en espérant devenir star du rap ou du foot. Est-il normal qu’un môme de 10 ans qui habite dans le ghetto ne voit aucun autre avenir professionnel que le sport la musique ou l’illicite ? A l’époque les petits voulaient devenir médecin, pompier, cosmonaute etc....Offrir une perspective d’avenir à la jeunesse est de notre responsabilité à tous.
Aujourd’hui les écarts de niveaux de vie sont trop importants, un mec qui gagne 10 000 fois le smic dans une boite pendant que les autres se bousillent la santé pour que dalle c’est de la folie. Entre ceux qui se prélassent comme des porcs sans bouger le petit doigt et ceux qui n’ont que dalle, bombardés de publicités et de campagnes marketings poussant à la consommation. Tout ça ne peut générer que de la frustration. Celui qui ne consomme pas n’existe pas.
Ajoutez à celà notre système qui véhicule des valeurs comme la loi du plus fort, la prédation, la domination, la compétition et vous obtenez le cocktail explosif que vous avez dans nos quartiers défavorisés.
Le cités ne sont que des représentations à petite échelle des shémas sociaux conscients et inconscients dans lesquels nous vivons.