• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile


Commentaire de easy

sur Les géants allemands disent au revoir à Wall Street


Voir l'intégralité des commentaires de cet article

easy easy 31 juillet 2010 14:33


Les raisons profondes de ces départs sont probablement un peu différentes pour chacune de ces entreprises mais il est un fait qu’il est aussi facile de boursicoter sur Francfort que sur Wall Street.
Cette équivalence technique libère les choix stratégiques de fond.



Parmi les critères stratégiques de fond et outre ce que l’auteur nous a signalé, il se pourrait que certaines entreprises constatent déjà ou pressentent une décorrélation entre les indices US et les indices de Francfort.

La corrélation, quand elle dessert le cours de notre entreprise, nous agace. J’imagine que les entreprises cotées à WS et qui ont vu leurs cours s’effondrer après les attaques du 11 septembre, ont dû trouver ça injuste ou absurde.

Si une méga marée noire paralyse les EU, l’Europe en sera réellement affectée aussi au niveau des échanges et dans un premier temps mais tout de même pas dans la même mesure, ni dans un second temps, au contraire même.
Or quand l’indice de NY, composé en très grande partie d’entreprises US, s’effondre, les entreprises européennes qui y sont cotées, plongent avec en grande partie, par effet d’entraînement. tout bête.

Oui, les indices du monde entier sont globalement correlés les uns aux autres lors d’évènements chocs, sous l’effet d’une émotion planétaire. Mais ils peuvent décorreller et parfois même diverger notablement.

Alors, a priori, les PDG de ces entreprises qui se francfortisent sont ceux qui redoutent une chute des cours plus forte aux EU qu’en Allemagne. Ils tablent peut-être sur une décorrélation significative.

Il pourrait y avoir aussi une autre raison. Il se pourrait que les européens (petits comptes et institutionnels) soient de plus en plus nombreux à placer en bourse en même temps qu’ils disposeraient de plus de liquidités. Et comme ici on brasse des euros alors qu’ailleurs on joue en petits dollars... 

Si on monte un casino vaut mieux le monter en zone euro, non ?

C’est à dire que si le problème des retraites par répartition se meurt et que la retraite par capitalisation prend le relais en Europe, ce sont bien les bourses européennes qui vont en profiter.


A ce sujet, je trouve qu’il y a des cocasseries ou paradoxes que les fonds de pension vont peut-être éviter. Est-ce qu’un fonds de pension européen osera dire à ses investisseurs de retraite qu’il a misé sur la Chine, sur notre délocalisation, disons notre décadence ? Est-ce que devant le risque d’un gros scandale éthique ou moral en cas de patatras, ces fonds de pension au service des retraités européens choisissent de n’investir qu’en Europe ? Je n’en sais évidemment rien mais j’ai l’impression que oui.

Que les Américains aient mal vécu le patatras des paris fous qui avaient été pris sur leurs propres capacités à rembourser leurs crédit maison, c’est une chose. Mais que nous, européens, nous constations que nous sommes entraînés à la ruine à cause d’un foutoir US, ça nous scandalise autrement et là nous demandons la tête de ceux d’ici qui ont misé sur les junk bonds US.


En somme, on veut bien de la mondialisation quand elle nous fait gagner, pas quand elle nous fait perdre.


Voir ce commentaire dans son contexte





Palmarès