Les raisons profondes de ces départs sont probablement un peu différentes pour chacune de ces entreprises mais il est un fait qu’il est aussi facile de boursicoter sur Francfort que sur Wall Street.
Cette équivalence technique libère les choix stratégiques de fond.
Parmi les critères stratégiques de fond et outre ce que l’auteur nous a signalé, il se pourrait que certaines entreprises constatent déjà ou pressentent une décorrélation entre les indices US et les indices de Francfort.
La corrélation, quand elle dessert le cours de notre entreprise, nous agace. J’imagine que les entreprises cotées à WS et qui ont vu leurs cours s’effondrer après les attaques du 11 septembre, ont dû trouver ça injuste ou absurde.
Si une méga marée noire paralyse les EU, l’Europe en sera réellement affectée aussi au niveau des échanges et dans un premier temps mais tout de même pas dans la même mesure, ni dans un second temps, au contraire même.
Or quand l’indice de NY, composé en très grande partie d’entreprises US, s’effondre, les entreprises européennes qui y sont cotées, plongent avec en grande partie, par effet d’entraînement. tout bête.
Oui, les indices du monde entier sont globalement correlés les uns aux autres lors d’évènements chocs, sous l’effet d’une émotion planétaire. Mais ils peuvent décorreller et parfois même diverger notablement.
Alors, a priori, les PDG de ces entreprises qui se francfortisent sont ceux qui redoutent une chute des cours plus forte aux EU qu’en Allemagne. Ils tablent peut-être sur une décorrélation significative.
Il pourrait y avoir aussi une autre raison. Il se pourrait que les européens (petits comptes et institutionnels) soient de plus en plus nombreux à placer en bourse en même temps qu’ils disposeraient de plus de liquidités. Et comme ici on brasse des euros alors qu’ailleurs on joue en petits dollars...
Si on monte un casino vaut mieux le monter en zone euro, non ?
C’est à dire que si le problème des retraites par répartition se meurt et que la retraite par capitalisation prend le relais en Europe, ce sont bien les bourses européennes qui vont en profiter.
A ce sujet, je trouve qu’il y a des cocasseries ou paradoxes que les fonds de pension vont peut-être éviter. Est-ce qu’un fonds de pension européen osera dire à ses investisseurs de retraite qu’il a misé sur la Chine, sur notre délocalisation, disons notre décadence ? Est-ce que devant le risque d’un gros scandale éthique ou moral en cas de patatras, ces fonds de pension au service des retraités européens choisissent de n’investir qu’en Europe ? Je n’en sais évidemment rien mais j’ai l’impression que oui.
Que les Américains aient mal vécu le patatras des paris fous qui avaient été pris sur leurs propres capacités à rembourser leurs crédit maison, c’est une chose. Mais que nous, européens, nous constations que nous sommes entraînés à la ruine à cause d’un foutoir US, ça nous scandalise autrement et là nous demandons la tête de ceux d’ici qui ont misé sur les junk bonds US.
En somme, on veut bien de la mondialisation quand elle nous fait gagner, pas quand elle nous fait perdre.
02/08 15:36 - JL
Je connais nombre de travailleurs indépendants qui, partant du principe qu’un tiens vaut (...)
01/08 01:07 - Causette
Wall Street auf Wiedersehen à part ça Vivons curieux : une enquête de Wall Street Journal (...)
31/07 23:39 - dom y loulou
les rats sont quand même assez intelligents pour comprendre que proudhon n’était pas (...)
31/07 23:29 - dom y loulou
vous oubliez un peu vite les révélations de wikileak sur la guerre en cours et qui viennent de (...)
31/07 18:17 - Proudhon
J’aurais plutôt intitulé l’article : LES RATS QUITTENT LE NAVIRE (...)
31/07 16:34 - easy
@ Frank, On aurait à inventer un système de retraite aujourd’hui, compte tenu de la (...)
Agoravox utilise les technologies du logiciel libre : SPIP, Apache, Ubuntu, PHP, MySQL, CKEditor.
Site hébergé par la Fondation Agoravox
A propos / Contact / Mentions légales / Cookies et données personnelles / Charte de modération