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Commentaire de Mmarvinbear

sur Hugo Chávez a dénoncé un plan militaire contre le Venezuela


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Mmarvinbear Mmarvinbear 31 juillet 2010 19:37

En voyant ce que fait Chavez au Venezuela, j’ai l’impression de revoir les prémices de la naissance de l’URSS... Avec Chavez dans le rôle de Lénine...

C’est quand même un drôle de gars.

Il a mené ou inspiré deux coup d’Etat. Comme c’était contre une dictature militaire, on ne lui en voudra pas trop.
Le soucis, c’est que pour se financer, il a fait ami-ami avec les FARC, de joyeux drilles qui enlèvent des milliers de personnes contre rançons (avec exécution si le versement tarde trop) et qui inondent le marché américain de cocaïne bon marché. Il en est d’ailleurs toujours l’ami, tolérant leur présence sur le territoire.
Les documents retrouvés en Equateur après la mort de Reyes, le numéro 2 des FARC, prouvant ce que tout le monde se doutait.

Une fois élu, il a tenté plusieurs fois de changer la constitution pour accroire son pouvoir. Il a ainsi fait passer le mandat de 5 à 6 ans, puis, après une première tentative ratée en 2008, a fait supprimer en 2009 la limitation à deux mandats. Il a déclarer se retirer en 2013, terme de son second mandat. Mais en 2008, il avait déclarer accepter le verdict du peuple lors du rejet de la proposition de mandats illimités.

Autant dire que sa parole ne vaut rien.

Sur le plan international, il conchie les USA. Vu le passif des USA sur le continent, on peut comprendre sa méfiance. Mais de là à soutenir le programme nucléaire iranien et, surtout, observer un silence assourdissant lors de la répression sanglante des manifestations de Téhéran alors que tout le continent sud-américain marquait une désapprobation unanime, cela fait tache...

Surtout qu’ en 2004, il a reçu avec plaisir le prix Khadafi des droits de l’Homme (qui a ri, dans la salle ?)...

Niveau économique, la situation est contrastée. Le pays est désendetté, certes, mais la corruption, l’échec des réformes économiques, le fragile ravitaillement de la population en nourriture et la violence en hausse constante font du Vénézuela un pays toujours enlisé : il y a près de quatre fois plus d’homicides (en proportion) au Vénézuéla qu’en Colombie. L’inflation est toujours aux alentours de 30 %. Le chomage a un peu baissé ( 7 % contre 11 ), mais le pétrole constitue encore près de 80 % des revenus du pays, qui est donc très dépendant des cours du brut.

A cela, on peut ajouter le népotisme présidentiel, avec la nomination de 24 parents proches ( père, frères, cousins) à des postes régionaux ou nationaux d’envergure. Nicolas et Jean peuvent s’accrocher...

Cela constitue, selon le El nuevo Herald, un record absolu au niveau continental.

On peut aussi évoquer le clientèlisme (traditionnel...), la main mise personnelle de Chavez sur un tiers des revenus du pétrole via le FONDEN, que lui seul ou le ministre des finances, peut utiliser.

Sur le plan médiatique, Chavez n’est pas inactif. Malgré sa grande popularité, la RCTV, qui a commis la faute de soutenir les opposants légaux et illégaux à Chavez, se voit privée de diffusion hertzienne, ce qui la coupe des 4/5è de son public.

En 2009, 39 radios et télévisions sont supprimées. Officiellement pour récupérer des fréquences utilisées sans licence ou pour les réattribuer à des organismes sociaux. Après l’opération toutefois, la part des opérateurs privés dans les médias montera à 80 %, du jamais vu dans le pays.

La victime suivante devrait être Globovision, une télé privée que Chavez accuse de diffuser des appels au meurtre le concernant, usant d’images subliminales. Tout un programme...

Sur le plan extérieur, Chavez joue à « qui a la plus grosse » avec la Colombie, histoire de bien se faire voir de ses électeurs. Il ne peut toutefois aller bien loin : la Colombie fournit l’essentiel des ressources alimentaires du pays...

Plus inquiétant, Chavez réclame officiellement la démantèlement du Guyana, arguant que toute la parti ouest était autrefois sous souveraineté espagnole. Le litige avait été tranché en 1901 en faveur du Guyana et ratifié par le parlement de Caracas, mais Chavez a décidé de passer outre.

Mais pour éviter la fureur populaire, que ne ferait-on pas...


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