Au risque de doublonner avec d’autres commentaires sur Come4News, j’aimerai ici rappeler cela : dans ces affaires, les rédactions sont souvent amenées à se contenter d’effets de plume pour évoquer des faits de plomb.
Cela étant, il y a quand même moyen de faire percevoir aux lectorats, de manière sensible et évidente, constante (incontestable par les parties, ou dont les parties conviennent), certains mécanismes.
Citons (extraits de sa fiche sur Wikipedia) ces paragraphes du journaliste d’investigation Jean Montaldo :
« « Messieurs les bandits de la finance, votre avidité et votre
cupidité viennent de précipiter le monde dans la plus vaste destruction
de valeurs de tous les temps. Embarqués dans la galère des “subprimes”
et autres produits vénéneux, vous saviez vos trafics monstrueux
condamnés à finir dans le décor ! Oui, vous le saviez, et je vais le
prouver… en entrant dans le réseau inextricable de vos complots qui ont
fini par pulvériser les économies des grandes puissances, au nez et à la
barbe de magistrats, contrôleurs, auditeurs en tout genre qui ont tout
vu, tout su et tout laissé faire, se rendant complices, de facto, du
plus grand hold-up de l’histoire ! En France, comme ailleurs, vous vous
êtes dévoyés dans des spéculations délirantes. Qu’il s’agisse de la
Société générale, du groupe Caisses d’épargne – Banque populaire (avec
Natixis), de BNP Paribas, de Dexia et autres Crédit agricole, les
dossiers dépassent toute imagination, avec des pertes ahurissantes. Les
dessous des « affaires » Jérôme Kerviel ou de l’escroc Bernard Madoff me
révèlent que vous leur avez ouvert la boîte de Pandore. Chapeau,
messieurs les banquiers ! Bandits de la finance, par appât du gain, en
toute connaissance de cause, sans honte et sans vergogne, vous nous avez
tous plumés. J’entends ici vous clouer un à un au pilori. »
Denis Robert s’y est (ou plutôt, on lui a…) cassé les dents dans l’affaire Clearstream..
Mais sans remonter à l’affaire de Broglie (Jean, ancien secrétaire d’État abattu devant le domicile de son conseiller fiscal), il y a moyen d’éclaircir certaines affaires. Et c’est salutaire au moment ou Marine Le Pen paraît un moindre mal face à un Sarközy. Elle a commencé à se rallier une « gauche » déçue, qui déborde largement celle des classes populaires, ou celle de la classe moyenne des commerçants et artisans ayant « réussi ». S’intéresser de nouveau à l’affaire des frères Chaumet (avec Albin Chalendon) ne serait pas superflu. Ce qu’il devient urgent aussi de démontrer c’est que le FN « roule » pour les mêmes, en dépit de certaines superficielles apparences. Ce qu’il convient au PS (voire à d’autres) de démontrer, c’est qu’il ne défend pas, en dépit d’autres apparences, les mêmes intérêts. Sinon, en cas de second tour en 2012 entre Marine Le Pen et Nicolas Sarközy, on en reprendra pour plus de cinq ans.