Bill
Il y a aussi le site DLF, défense de la langue française, qui contient de nombreux articles passionnants, dont un seul en faveur de l’espéranto, promis !
http://www.langue-francaise.org/
Mais la proposition du français comme langue de communication (ce qu’il est déjà largement) me met mal à l’aise, car les mêmes arguments que j’ai repris contre l’hégémonie de l’anglais, en Europe et dans le monde, s’appliqueraient automatiquement contre le français dans cette hypothèse.
Et ce d’autant plus que j’ai « découvert » (par opposition au silence médiatique) l’espéranto depuis deux ans et quelques, et que j’ai pu me convaincre après beaucoup d’autres qu’il a toutes les qualités pour une langue auxiliaire mondiale, neutralité, facilité (estimée à x10), internationalité (sauf le vocabulaire qui est européen). C’est finalement la moindre des choses que l’Eo ait ces qualités puisque il a été conçu pour cela ! Sans quoi son existence ne se justifierait pas, et il aurait disparu au lieu de progresser, lentement mais sûrement. Ce n’est pas idéal, naturellement, ni parfait, simplement le meilleur article en magasin à ce jour pour cette fonction de langue de communication.
De nombreux linguistes se sont réunis à diverses époques pour tenter de faire mieux, ou plus international dans le vocabulaire, sans succès, légèrement vexés qu’un ophtalmo, polyglotte depuis l’enfance et linguiste autodidacte ait pu faire mieux... mais le génie ne se discute pas, même sans diplôme officiel de linguiste visé par la Faculté. Je ne sais même pas si cette discipline existait sous ce nom en 1887.
Il me semble que cette solution mériterait au moins d’être envisagée. Elle l’a d’ailleurs déjà été par le récent rapport Grin, officiel, commandé par la France, et vite mis au placard pour conclusions non conformes...
La défense du français, donc : oui, et la loi Toubon, dont l’auteur fut tellement moqué, restera son oeuvre marquante, que l’Italie aurait dû adopter, au vu de l’état actuel de sa langue et de son cinéma. Mais la lutte entre francophonie et anglophonie n’a rien de nouveau ni d’enthousiasmant, cela aboutirait au mieux au retour à trois vraies langues de travail dans l’UE, c’est-à-dire la situation d’il y a quelques années. Les autres pays seraient toujours des langues de deuxième zone, et c’est d’eux que viendra peut-être la pression pour d’autres solutions.
En attendant, payons bien nos impôts pour financer France 24, la télé en anglais que les français ne peuvent pas voir !