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Commentaire de Surya

sur Pierres et légendes à Stonehenge


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Surya Surya 4 août 2010 18:16

La vidéo est pas mal, mais je ne la trouve pas convaincante.
La réplique en polystyrène qui est faite de Stonehenge n’est intéressante qu’une fois installée dans la campagne, puisqu’elle sert notamment à vérifier l’effet du soleil lors du solstice d’été. Toute la partie sur le découpage des blocs de polystyrène, la peinture... etc était intéressante, mais on aurait finalement pu s’en passer ça n’apprend rien sur le monument lui même.
Elle montre qu’on pense avoir compris le transport des pierres bleues, mais elles ne font que 4 tonnes au maximum. Là, d’accord.
Le problème avec la technique présentée dans cette vidéo pour le déplacement de pierres de 12 tonnes (celles des linteaux horizontaux, et donc même pas celles de 40 ou 50 tonnes pour les pierres verticales géantes) est qu’ils déchargent leur bloc de béton de 12 tonnes avec une grue, ce qui ne pouvait être le cas à l’époque !! J’ai envie de dire que c’est « trop facile » ! Si l’on veut comprendre le déplacement des pierres, il faut essayer de tout faire comme à l’époque, et non zapper la difficulté en utilisant nos technologies du 21è. Pour faire avancer ces blocs, les hommes de l’époque ont dû d’abord les soulever suffisamment pour les déposer sur les rondins, comme l’a fait l’équipe du film mais avec leur grue.
Il n’est jamais question dans la vidéo du transport des grosses pierres, celles de 40 tonnes, on laisse le téléspectateur conclure qu’elles ont été transportées de la même façon, on parle juste de leur mise à la verticale, et elle n’est réalisée qu’avec un des blocs de polystyrène...
Ca me donne l’impression qu’on veut à tout prix prouver que cette théorie là est la bonne, qu’on cherche à s’en convaincre soi-mêm quitte à évacuer une difficulté embarrassante et ne pas en parler.
Le reportage a, de plus, arbitrairement traduit « heelstone » par « pierre talon », alors que ce terme anglais ne peut pas être traduit, puisqu’on n’est pas sûr que « heel » soit employé pour désigner un talon...
On voit dans la vidéo que les linteaux qui formaient le cercle (je ne parle pas des 5 trilithes disposés en fer à cheval à l’intérieur du monument) étaient encastrés les uns dans les autres, et également encastrés sur les deux pierres verticales. Je me demande comment ça se fait que certains linteaux soient tombés, et sans entraîner dans leur chute leurs deux supports verticaux ?

« A une époque où la lumière artificielle n’existait pas, les longues nuits d’hiver étaient extrêmement sombres, et la Lune constituait la seule source de lumière. » nous apprend-on dans ce documentaire... Considère-t-on de nos jours que la lumière artificielle est devenu une deuxième source de lumière naturelle ? smiley Je sais pas si je cherche la petite bête, mais parfois les commentaires des documentaires sont un peu limites, je trouve... smiley

Sinon la partie sur l’astronomie est intéressante, de même que celle, à la fin, sur les expériences acoustiques, mais que faut-il penser lorsqu’on voit quelqu’un arriver avec du matériel acoustique moderne, faire ses expériences, puis en conclure que les hommes de l’époque avaient des connaissances en acoustique et que le modèle de construction du site en a tenu compte ?

On n’arrive à imaginer le futur que d’après nos connaissances actuelles, en effet, mais je commence à penser que, sur le même schéma, on ne sait appréhender le passé qu’à partir de nos connaissances actuelles. On n’a que très difficilement la possibilité d’imaginer quelles technologies feront le quotidien des hommes dans mille ans, ces techniques n’ont pas encore été inventées. Peut être les hommes de Stonehenge étaient-ils détenteurs de technique de transport et de construction qui n’appartenaient qu’à leur époque, qui se sont perdues, et qu’on ne pourra en aucun cas réinventer, car nous sommes passés dans un schéma de pensée totalement différent ?


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