ViePolitique.net- Nicolas Sarkozy a-t-il pris les bonnes mesures après la crise ? Qu’auriez-vous fait à sa place ?
M. Le Pen-
Pour cela il aurait encore fallu qu’il soit capable de défendre une
politique répondant aux attentes nationales. Or, Nicolas Sarkozy en bon
mondialiste qui se respecte, est un exécuteur zélé des décisions prises
par Bruxelles et les marchés financiers. Le Plan de soutien financier
adopté en mai par l’Union européenne n’a eu pour seul but que de sauver
l’Euro. De même, la réunion du G20 à Toronto qui rassemble l’élite
mondialiste n’a débouché que sur une seule mesure concrète : assurer à
la haute finance et les banques internationales leur main mise sur les
économies nationales, en leur permettant de spéculer sans contrôle, de
manipuler les marchés et d’engranger des bonus mirifiques. S’attaquer
concrètement et efficacement à la crise c’est rompre avec le système
économique ultralibéral qui encourage les marchés financiers dans les
attaques spéculatives contre les Etats, prône une libre circulation
anarchique et sauvage des biens, des capitaux et des personnes
(immigration) et refuse obstinément d’opérer une séparation entre les
banques de dépôts et les banques d’affaires. Sortir de la crise, c’est
adopter une politique économique et sociale de bon sens qui passe par
une sortie groupée de la zone euro, la reprise de notre indépendance
monétaire, le rétablissement de notre monnaie nationale, l’adoption
d’une parité de change fixe entre devises dans les échanges
internationaux. Autant de mesures qui sont indispensables pour restaurer
un ordre monétaire libre et équitable.