Petite illustration : je connais quelqu’un qui travaille comme cadre informatique dans un grand groupe, lequel fait appel à des consultants (pour 1.000 EUR la journée). Or ce grand groupe considère que lorsque ces consultants sont en mission chez eux, ils doivent avoir accès uniquement aux outils et systèmes informatiques du grand groupe, et non à leur base de données et autres logiciels qui fait pourtant partie de leur expertise (voilà pourquoi on les paie si cher). C’est un peu comme demander à un ouvrier très expert de venir travailler sans ses outils. « Voilà, on va vous payer 1.000 EUR la journée, mais voici une chaise, asseyez-vous, on va vous attacher les lacets de vos chaussures ensemble » (on voit la liberté de mouvement dudit consultant). Lorsque le consultant est dans legrand goupe, si on lui écrit à son adresse e-mail de sa boîte de consultants, il n’y a pas accès et ne peut donc pas répondre. Lorsqu’il n’est pas en mission dans le grand groupe (ou lorsqu’il est en déplacement), si on lui écrit à l’adresse e-mail du grand groupe, il n’y a pas accès et (rebelotte) ne peut donc pas répondre. Petit palliatif : lui écrire systématiquement aux deux adresses (pour un gars qui coûte 1.000 EUR la journée, on peut bien faire ça, non ?), mais ça reste un palliatif, car le bon ouvrier n’a toujours pas accès à ses bons outils. Les salariés (cadres) du grand groupe voient bien le problème, mais aucun n’a intérêt à en parler, car ainsi ces salariés paraissent aussi experts que le consultant à peu de frais (au royaume des aveugles les borgnes sont rois). « Ah, c’est quand-même bête que vous n’ayez pas accès à vos bases de données de votre boîte de consultant ... » (tout en pensant : « Hin ! Hin, bien fait ! »). Il faut que ce problème soit résolu par le système, et non par l’individu.