Cela démontre bien la paradoxale perversion du système, ce
sont ceux qui dénoncent le crime qui deviennent, par commodités étatiques, les
accusés.
On le voit bien avec ce jeune militaire américain et ses
dizaines de milliers de documents qui dévoilent :
« …une fuite en
avant dans le mensonge pour aller toujours plus loin dans la folie, le pillage,
la destruction… Tout en parant ceux qui accomplissent ces crimes des vertus
démocratiques. »
Et on rencontre le même phénomène avec les enregistrements effectués
chez Madame Bettencourt, qui bien qu’ils dévoilent des implications de certains
membres du pouvoir exécutif dans des affaires privées, etc., ceux-ci ne sont ni
inquiétés, ni poursuivis, et comme pour le jeune militaire, ce sont les
auteures de la divulgation des faits qui sont mis en examens.
Cette similitude des faits m’inspire deux mots ; hypocrisie et démagogie.
L’hypocrisie des
démocraties occidentales qui ont besoin de justifier leurs actions auprès de
l’opinion publique, auprès des opposants politiques, etc., y compris par le
mensonge et autres formes de tromperies, car visiblement la fin justifie les
moyens.
Et la démagogie est
de rigueur pour justifier l’injustifiable, car dans une démocratie qui ne se respecte
pas, elle va se détourner des abus commis par les puissants, pour s’interroger
sur le contenant et non pas sur le contenu, pour nos gardiens de la démocratie,
si la procédure a été respectée, l’État de droit fut préservé et ainsi la
démocratie est sauvée.
Simpliste, mais efficace pour couper court aux
interrogations des citoyens, qui par commodité laissent faire, et par
fatalisme, pour justifier leurs inactions, se disent, entre autres ;
« De toute façon,
c’est pire ailleurs. »
En ce qui me concerne, pour que la démocratie vive et survive,
cela passe obligatoirement par un État de droit qui se respect, toutes les injustices
doivent être réparées, et tous les crimes doivent êtres punis, y compris ceux
commis par des élus et autres agents de l’État.
On a tendance à oublier notre histoire et les événements qui
ont conduit à la création de la
Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789, je
pense que bon nombre de nos dirigeants devraient la relire, ne serait-ce que
les deux articles suivants ;
Article 12
La garantie des droits de l’homme et du citoyen nécessite
une force publique ; cette force est
donc instituée pour l’avantage de tous, et non pour l’utilité particulière de
ceux à qui elle est confiée.
Article 15
La société a le droit
de demander compte à tout agent public de son administration.