Permettez-moi de vous dire en toute courtoisie que vous faites preuve soit de méconnaissance du sujet, soit... d’une certaine mauvaise foi. La démonstration que vous essayez de faire (« contrairement à ce que prétend un préjugé raciste, les étrangers sont minoritaires dans la délinquance ») est exactement celle que tente de faire la gauche, qui elle, est d’une mauvaise foi intentionnelle. Car tous ceux qui ont affaire à la délinquance soit à titre professionnel, soit parce qu’ils vivent dans une zone dite « sensible », savent qu’une très grande partie (probablement majoritaire, et majoritaire à coup sûr chez les mineurs) de la délinquance provient des immigrés de deuxième ou troisième génération issus de nos anciennes colonies, qui grâce au « droit du sol » sont Français. Il faut y ajouter la facilité avec laquelle on naturalise de nos jours (je rencontre régulièrement des naturalisés qui parlent un Français à peine compréhensible ; je peux même vous citer un cas où j’ai eu besoin d’un interprète !). Or aucun organisme, et surtout pas votre observatoire, ne pourra jamais les recenser puisque les statistiques dites ethniques sont interdites. Seule l’observation empirique permet de le savoir. Rappelez-vous quand Eric Zemour l’ a dit crûment à la télévision (« tous les trafiquants sont noirs ou arabes », le « tous » étant malheureusement de trop) : qui a volé à son secours pour authentifier son affirmation ? Un Avocat Général près la Cour d’Appel de Paris (qui rappelons-le est un magistrat membre du Parquet). Alors il ne faut pas se tromper de débat. Le problème n’est pas la nationalité, mais l’origine. Dire cela, ce n’est pas jeter l’opprobre sur l’ensemble des Français d’origine étrangère. D’ailleurs... j’en fais partie.
