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Commentaire de Arthur

sur Quand Google voit rouge...


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Arthur Arthur 30 décembre 2006 00:08

Je voulais juste illustrer le pouvoir de Google. Sur deux aspects :

1 son pouvoir de référencement, qui est un facteur déterminant dans la fréquentation d’un site quelqu’il soit et donc sur sa survie, dans la mesure ou celui-ci dépendrait de façon conséquente du nombre de visite dues à une recherche.

2 faire prendre conscience aux internautes qu’à chaque fois qu’ils font une recherche Google ils financent l’entreprise Google ce qui permet d’expliquer en partie sa puissance financière.

C’est dommage que vous m’attaquiez sur la fiabilité de mon histoire, elle semble étrangement vous déranger. Elle est pourtant authentique.

Mon vocabulaire est mal aproprié mais le fait que vous m’attaquiez sur ce genre de détail ilustre une forme d’oppositionisme qui laisse penser que vous cherchez plus à me discréditer qu’à exposer une opinion sur un sujet fort intéressant.

Sur le gratuisme, vous interprétez seul une chose que je n’ai pas dîte. En effet l’argent fait vivre vous ne m’apprenez rien.

Il y avait une problématique à soulever derrière mon précédent commentaire.

Google, en tant que moteur de recherche à pour rôle d’être un outil de recherche des sites Internet les plus pertinents par rapport aux mots entrés. En quoi le fait de ne pas accepter de payer Google rend-t-il un site moins pertinent ?

On s’interroge donc, au final, sur la fiabilité de l’outil. Un site pertinent par rapport à une notion : « les appareils photo moyen format » perd de sa pertinence en moins de 24h.

Ce système de financiarisation du référencement favorise les « riches » par rapports au « pauvres » (tout est relatif). Est-ce bien ou mal ? c’est une autre question. Je n’émet pas de jugement. Mais c’est un fait.

On peut néanmoins trouver une forme d’hypocrisie dans le discours de Google qui se donne pour mission de faciliter l’accès à la connaissance.

De quelle connaissance s’agit-il ? On voit qu’avec le genre de système décrit précédemment le critère purement qualitatif est secondaire. Un savoir qui paye le droit d’être exposer, qui a une certaine valeur en terme de contenu est favorisé par rapport à un contenu supérieur qualitativement.

Un site traitant parfaitement, pertinemment du football est dans le système Google défavorisé par rapport à un site médiocre sur le plan du contenu mais qui accepte l’accord (=le deal) de Google.

Je tiens juste à dire les choses telles qu’elles sont. Soulever des questions sans forcément prétendre connaître les réponses.

Néanmoins ayant une formation économique je suis convaincu des biens faits de la concurrence tel que le soulignait Smith. Nous avons pu le constater avec joie dans le domaine de téléphonie mobile et des abonnements Internet. La concurrence pousse les entreprises à se dépasser et donc à tenir compte des exigences des consommateurs. La concurence bénéficie toujours aux consommateurs.

Il y à aujourd’hui un marché des moteurs de recherche. Les sites sont les clients et le vendeur Google. Google est dans de nombreux pays dans une situation de casi monopole. On décrit cette situation comme étant un marché oligopolistique.

Ici, la particularité tient au fait que de nombreux concurrents sont sur le marché, contrairement aux autres situations oligopolistiques (casi monopole).

Mais le marché de la recherche sur Internet est particulier. Les clients ne sont pas les utilisateurs. Celui qui a le plus d’utilisateurs attire le plus de clients.

Les utilisateurs (internautes) veulent rencontrer les meilleurs clients (sites) possibles et les clients le plus d’utilisateurs. Un voit donc ici progressivement se dessiner une dynamique qui tend à faire qu’un moteur va largement dominer les autres.

Aujourd’hui un site Internet peut être une entreprise. Ce n’est pas toujours le cas. Le modèle économique général est que celui-ci se finance par la pub et donc la fréquentation. Aujourd’hui une entreprise dans la seule activité est son site Internet peut-elle exitée (être fréquentée) sans passer par Google ?

Je pense que NON. De ce fait Google est dans une situation de casi monopole. Ce qui n’est pas vertueux pour le consommateur.

Au plaisir de débattre sur le fond.


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