Pas d’accord avec des éléments de l’article :
Céline provocateur par son extraordinaire écriture, oui mais ses pamphlets antisémites sont immondes...
Gainsbourg ( que je connais peu) a su surfer sur l’air du temps et monétiser ses déchirures.
Sa chanson où il chante l’inceste avec sa fille, je la déteste...tant je sais les conséquences épouvantables de l’inceste sur celles et ceux qui en sont victimes.
Provoquer pour provoquer en recherchant une seule satisfaction narcissique est selon moi inintéressant.
 
Quand Brel chante , « Les bourgeois, c’est comme les cochons, etc... » il provoque à bon escient ( ce n’est pas bien méchant, je le reconnais ) de même dans « Les Flamandes ».
J’aime bien Vian aussi ( le Déserteur, « la fleur au fusil » dans l’écume des jours, etc...)

Il est des provocateurs « oubliés » :
Théophile Gauthier à la bataille d’Hernani et son célèbre gilet rouge cerise.
Théophile Gauthier , membre du petit Cénacle ( artistes contestataires de l’époque dont Pétrus Borel, Gérard de Nerval ) En 1831, des amis du petit Cénacle « squattent » (terme anachronique pour l’époque ) une maison en bas de Montmartre : il fait chaud, ils couchent sous des tentes, se promènent nus dans le jardin, boivent et forniquent, font beaucoup de bruits, dérangent c’est le moins qu’on puisse dire le voisinage ( ils sont appelés Les Tartares ) et finalement sont évacués par la police...

Allez, encore Théophile Gauthier dans la Préface à Mademoiselle de Maupin qui fit scandale :

«  » Il n’y a vraiment de beau que ce qui ne peut servir à rien ; tout ce qui est utile est laid, car c’est l’expression de quelque besoin, et ceux de l’homme sont ignobles et dégoûtants, comme sa pauvre et infirme nature.« 

Un autre extrait qui me fait songer à l’air du temps :
 » Une des choses les plus burlesques de la joyeuse époque où nous avons le bonheur de vivre est incontestablement la réhabilitation de la vertu entreprise par tous les journaux, de quelque couleur qu’ils soient, rouges, verts ou tricolores.«  (1835)

Je trouve que ce dernier passage va » comme un gant « à ce qu’on appelle  » la Gauche «  en France  : Front de Gauche, Socialistes, et bien sûr les écolos qui pointent de plus en plus dangereusement le nez.... Alors, évidemment pas question de rire avec eux !

Pour finir , quelques ajouts rapides :
J’ai apprécié que Gainsbourg brûle un billet de 500 francs.
La » Une « de Charlie Hebdo avec : » Bal tragique à Colombey : un mort " est un chef d’oeuvre du genre.
J’apprécie aussi Jean Yann.
Djamel ne m’a jamais fait rire et pourtant, j’étais pleine de bonne volonté au début pour l’écouter. Felleg, oui, me fait rire.

Cher Monsieur Yang, continuez à provoquer, j’adore !

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