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Commentaire de ffi

sur Paul-Eric Blanrue franchit la ligne brune


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ffi ffi 11 août 2010 17:28

@ sysyphe

Ma foi je n’ai à priori pas de raison pas de douter de la véracité des camps de concentration, puisque mon éducation me l’a appris. Cela dit, l’usage de la « loi » pour obtenir raison me dérange de plus en plus. Il en serait de même si une loi proclamait l’existence de Dieu.

Quand j’évoque la « rhétorique de l’holocauste », cela doit être distingué de « l’holocauste » : la préposition « de » suivant un substantif marque l’origine, le lieu, la cause, la manière ou le mode d’action, la qualité de ce substantif particulier (ici rhétorique).

Ici la « rhétorique de l’holocauste » évoque donc une rhétorique dont le mode d’action s’appuie sur l’appel à une émotion forte, en l’occurrence l’holocauste, afin de court-circuiter tout débat de raison, chaque citoyen ayant été dressé dès l’enfance, par images d’horreur interposées (films, documentaires etc...), à y voir d’instinct un très grand mal.

Il devrait en effet être entendu que si je parle, par exemple, d’une publicité de fabricant voiture, ce n’est pas comme si je parle d’une publicité de compagnie d’aviation, même si je parle d’une publicité dans les deux cas. De plus, si je parle de la publicité d’une compagnie d’aviation, cela ne veut pas dire que les avions n’existent pas...

Bref, votre réaction me montre bien que l’emploi du mot « holocauste » dans une phrase phagocyte celle-ci, que l’entendement des règles de syntaxes s’y dissout, autrement dit que la raison disparaît chez la majorité des interlocuteurs.

N’ayant pas les moyens de payer une psychothérapie à chacun des débatteurs, je renommerais ultérieurement la « rhétorique de l’holocauste », expression peut-être trop raccourcie pour les âmes sensibles, par la « stratégie consistant à argumenter à partir des horreurs du passé pour avoir le dernier mot dans des débats contemporains, en misant sur l’effet émotionnel suscité par l’évocation d’un traumatisme collectif dans l’imaginaire d’une assistance pour en réduire les capacités de discernement et la faire acquiescer à coup sûr ».

En attentant, désolé pour la gêne.

Je trouve cela odieux d’instrumentaliser les drames de la seconde guerre mondiale pour des fins qui tiennent à la politique actuelle et qui visent plus particulièrement à faire durer l’hégémonie mondiale d’un empire qui s’enfonce tant dans l’horreur que dans la faillite économique.

Cette stratégie a été utilisée par exemple par B Kouchner pour faire taire les critiques à son sujet contenue dans le livre de Péan, ou bien par Barouin pour faire taire la gauche au sujet de l’affaire Woerth.Ce sont des diversions guère honorables.


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