@l’Auteur :
vous écrivez
- Le Diable
et le Bon Dieu : deux principes antagonistes qui se partageaient le
monde, les coeurs, la prime du pouvoir étant l’apanage du dernier, le
premier, « ange déchu », prince de l’enfer, des ténèbres, cherchant à piéger les âmes
- Dans ce contexte, la vie était vécue sous le signe de la lutte entre deux puissances plus ou moins antagonistes
Vous nous faites part de vos conceptions manichéennes. Voici ce qu’en disait Saint-Augustin, père de l’église :
Les manichéens posent deux substances opposées, le Bien et le Mal, et
les font se combattre. Or, si Dieu est incorruptible (au sens
métaphysique du terme, pur de tout mélange, et incapable d’être mêlé à
une autre substance), le Mal n’a aucun moyen de le combattre. Donc, soit
les Manichéens conçoivent que Dieu est imparfait (ce qui va contre la
définition de Dieu), soit Dieu est bien incorruptible pour les
manichéens, mais il a alors engagé de lui-même un combat gagné d’avance
contre le Mal. Que Dieu soit l’auteur d’une agression gratuite est aussi
inacceptable que son imperfection. La conclusion est que le manichéisme
est inapte à donner une bonne conception de Dieu.
Et là je souscris à la remarque de Samir :
Peut être qu’il faudrait que vous abandonniez l’image du Dieu bon mais y substituiez à la place l’image du Dieu JUSTE, non ?
Tout est justement dans la conception de Dieu, vue comme manière de parvenir à la meilleure civilisation possible (la plus juste possible).