Salut, Gabriel, et merci à toi pour ce commentaire.
« Nostalgique », sans doute un peu : qui ne regrette cette période de l’enfance où l’on est encore inscouciant ?
Pour ce qui est de ma grand-mère, il m’arrivait, lorsque j’étais un peu plus petit, d’aller garder les vaches avec elle lorsque nous ne les parquions pas dans un pâturage. Assise à l’abri d’un immense parapluie noir qui servait aussi bien à protéger de la pluie que du soleil, elle tricotait. Pendant ce temps, je ramassais des pierres en bordure de la parcelle pour construire des châteaux, voire des palais orientaux, ou bien j’agaçais les fourmis avec une brindille.
Avec elle, il m’arrivait également de préparer la soupe des cochons en la faisant cuire dans un énorme chaudron près de la porcherie : restes de repas, patates ratatinées, bas morceaux de viande, farine d’orge, tout était bon pour ces animaux, et les voir ensuite se précipiter vers les mangeaoires lorsqu’arrivait le rata était un réel moment de plaisir pour moi. Problème ; ces bêtes mangeaient vraiment tout, y compris les draps que la grand-mère avait étendus sur un fil dans le parc à cochons et qu’un coup de vent avait un jour abattus au sol !
Ta grand-mère, telle que tu la décris, ne devait pas être très différente de la mienne : des femmes de rigueur et de devoir.
Je te souhaite une excellente journée.