Bonsoir, Annie.
Merci à vous pour ce commentaire qui rejoint si bien mon texte et mes souvenirs. Il est amusant que vous parliez des odeurs car j’ai en projet pour l’automne un article consacré aux odeurs de mon enfance, et notamment à ces odeurs de la campagne, si variées entre les espaces naturels et les exploitations agricoles.
Combien de temps se gardait la morue ? Honnêtement, je n’en sais rien. Mais il est un fait qu’elle figurait de temps en temps au menu pour changer des viandes salées. Cela dit, elle se présentait elle-même comme un paquet de sel, à l’image de la « bacalhau » que vendent les commerçants portugais sur nos marchés. A l’époque, il fallait la tremper plusieurs heures dans un seau d’eau pour la dessaler avant d’entreprendre de la cuisiner.
Les balances à écrevisses étaient également utilisées en Auvergne par quelques amateurs de crustacés, mais je leur préférais la pêche à la main, beaucoup plus rapide et plus intéressante à mes yeux car plus sportive. Cela dit, il existait une alternative aux balances : le buisson de genévrier. Nanti d’un ou deux morceaux de viande coincés au centre, il suffisait de le jeter dans le cours de la rivière et d’attendre que des écrevisses se soient aventurées en nombre suffisant au coeur du buisson pour le relever, le lancer sur la berge et récupérer les crustacés imprudents.
Je vous souhaite une bonne nuit, agrémentée, qui sait ? d’un rêve de salade de pissenlits au lard...