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Commentaire de Le chien qui danse

sur Salle d'injection : la réponse stupéfiante de François Fillon


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Le chien qui danse 19 août 2010 12:52

J’ai eu l’occasion de fréquenter et je crois aider un toxico, jeune, avec lequel nous avons travaillé sur ses compos musicales.
Bien mal en point quand nous nous sommes rencontrer, il a commencer à reprendre du poil de la bête, je lui permettait de se shooter chez moi moyennant un attirail sanitaire que je lui proposait et tout en tenant la discussion ouverte sur sa toxicomanie et le gâchis qu’elle entrainait.
Quelques mois après il a déserté cette relation que l’on avait, perdu de vue pendant 2/3 mois j’ai pu avoir des nouvelles de lui par le biais d’un éduc de rue. Le sachant chez ses parents je me suis lancé et je l’ai rappelé. Difficile aussi pour moi car ce son des personnes difficile à suivre, être avec eux sans jugement ni morale ni condescendance sans exprimer que l’on veut son bien, bref faire comme ci sa toxicomanie n’existait pas.
Nous avons travaillé de long mois sur sa musique, heureusement pour lui il avait (selon moi) un réel talent et la mise au travail sérieusement lui à permis de dégager petit à petit un autre regard sur lui-même et redonner une valeur à sa vie au point (avec le temps) de venir contrebalancer le processus destructeur. De métamorphose en métamorphose il a accepté un programme méthadone, programme sérieux de sortie de toxicomanie (que ceux qui en parle sans connaître se renseigne sur le sujet) et aujourd’hui et depuis au moins trois ans est sevré et fier de l’être, travaille dans la vigne, métier qu’il à voulu apprendre et s’y livre avec zèle, organise des petits concerts soutenus même par le service culturel de la ville. Cette résurrection à duré en gros cinq ans, et encore en gros, composée de trois ans accompagné et de deux ans seul avec lui même car évoluant dans un milieu sociologique où la drogue circule bien, ce ne fut pas facile.
Bon, je sais, tous les toxicos ne pourraient être mis à la même enseigne, mais le principe de rencontrer, de soigner, d’aider fonctionne si on est sincère et qu’on ne prend pas la personne toxicomane pour une merde. Faut avoir un peu de psychologie aussi et être capable d’entendre un beau matin que le dernier shoot d’hier soir fut le dernier. Cette expérience m’a prouvé que si on soutient on arrive à des résultats.
et c’est un immense plaisir de voir un jeune, trouvé dans le caniveau, droit fort bronzé content de faire du vin bio et souriant à la vie.


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