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Commentaire de eric

sur Sursaut citoyen ? Ca m'étonnerait...


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eric 20 août 2010 08:12

A l’auteur : c’est assez simple. Quand une population a une tendance à refuser à se mélanger avec « l’autre », cela transparait dans les taux de mariages mixtes et plus particulièrement dans celui des femmes.
Quand il existe deux communautés, une dominante, l’autre dominé, il est classique que la dominante s’adjuge des femmes chez les dominés. Quand vous parliez des amours ancillaires dans les colonies, on est dans ce cas de figure par exemple.
Dans les colonies de pays Latins, le colonisateur n’hésite pas à coucher avec qui il veut, ce qui se constate notamment à travers des métissages.
Là ou on peut constater un refus de l’autre, un racisme, c’est là ou le dominant se refuse même à se taper les femmes dominées.
A cet égard on peut distinguer 4 types assez significatifs
L’Espagnol : sans doute le plus universaliste : il y a 2 ou3 siècles au Mexique, il y a la même proportion d’esclaves noirs qu’en Amérique du nord. Aujourd’hui, il n’y a virtuellement plus de noirs. Ils ont été absorbés par mélange,
Le portugais : au brésil, il y mélange mais pas complet, la société reste marquée par de subtil distinguo entre plus ou moins noirs ou blancs.
Le français : produit du métissage, moins peut être que les espagnols ou les portugais, mais quand même. A nouveau, le taux de mariage exogame des beurettes notamment est d’autant plus significatif qu’elle proviennent d’une culture ou un tel mariage (avec un non musulman) est considéré comme une forme non légitime.
L’anglo saxon et en particulier américain : après 300 ans de cohabitation, le taux de mariages des femmes noires avec des blancs reste absolument microscopique. Cela veut dire que le « dominant » se refuse même l’opportunité de se taper les belles femmes si elles ne sont pas de la bonne couleur.
Dans les trentes (?)dernières années, il y a eu une élévation de ce taux. Mais les démographes américains ont compris que quelque chose n’allait pas.... ! Ils ont approfondi. Ce qui s’est passé c’est que des « latinos » devenus statistiquement nombreux dans la population américaine,catalogués comme blancs, ont épousé des femmes noires...

Pour aller vite, la population français est « anthropologiquement » universaliste, comme la population russe par exemple. l’Amérique non. En Russie, les discours ouvertement racistes ont droit de cité, mais tous mes copains africains sont mariés avec des russes. En Amérique, le discours est anti raciste de façon militante, mais chacun vie en pratique de son côté .

Combien de millions demandez vous ? Dans le cadre du projet « tra » de l’Ined, il a été établi, de mémoire, que 40% des français ont au moins un étranger dans leur ascendance à la troisième génération.

Conclusion des courses ? Il peut y avoir en France des individus racistes, comme partout, des xénophobes comme partout. Il peut y avoir des difficultés ponctuelles de cohabitation entre gens différents, surtout quand on entasse ensemble des « pauvres » aux habitudes de vie différentes. Mais essayez de faire épouser un militant FN à une intermittente du spectacle altermondialiste et vous verrez que ces « incompréhensions culturelles » peuvent toucher tous les publics.

Globalement, les statistiques démographiques démontrent une incapacité anthropologique du peuple français à produire un racisme conséquent et cela correspond bien à notre expérience historique.
Une anecdote : j’avais interviewé Monsieur Weulers, auteur d’un livre sur la rafle du vel d’hiv. et lui même victime. Ce qu’il en retenait, c’est que cela n’avait pas fonctionné. Une population souvent d’origine étrangère, extrêmement précarisée, sans attaches locales, facilement repérable, sans réseaux, et au final, une assez faible proportion d’arrestation. D’après lui, l’ensemble des exécutants a fait tous ce qui était possible pour que cela marche le moins possible. la France fut à la fois un pays où il y avait une très importante quantité de juifs étrangers et ou la proportion de victime fut une des plus faible au final.

Alors pourquoi ces discours répétitifs sur le racisme, le populisme, les heures les plus sombres de notre histoire contre toute évidence chiffrée ?

Si populisme a tendance à remplacer populaire dans les discours de gauche, si dans l’inconscient collectif de la gauche, le « peuple » de l’ouvrier porteur d’avenir radieux est devenu un « Deschien », c’est parce que la gauche se sent trahie par le dit peuple. A la question lancinante, « pourquoi les pauvres votent à droite, il est plus simple de répondre, parce qu’ils sont cons que de se demander si le discours qu’on leur tient est vraiment adapté à la réalité et en particulier à leur réalité.

A nouveau, je vous renvoi à Emmanuel Todd, si la gauche voit du populisme partout, si elle est sincèrement convaincu que »son peuple« est raciste, si elle est prête à croire qu’il est largement analphabète ( voir articles du monde et du nouvel obs), si elle en parle d’une façon quasiment »raciste« , c’est par ce qu’elle lui en veut de ne plus l’écouter.

La seule chose qui pourrait aujourd’hui s’apparenter à une forme idéologique réellement raciste en France, c’est bien le jugement de la moyenne intelligentsia de gauche sur les »petits blancs« abêtit par TF1 !

Je vous invite à faire un recensement des expressions qualifiant le »peuple« dans les articles de ces tendances sur agoravox, à part peut être les »odeurs", on y trouve tous le vocabulaire du racisme....


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