Mais bien sûr qu’il y a un problème ; il serait absurde de le nier mais il faut raisonner autrement. La seule solution pour le surmonter - celle que j’ai proposée dans mes articles - est de reprendre l’exégèse des textes dits « sacrés » en leur redonnant leur sens originel purement historique et tragiquement humain, sans dénigrement certes, mais en les replaçant dans le contexte de l’époque, une époque du passé, une époque qui n’est plus la nôtre.
Mais notre élite intellectuelle et notre univers médiatique - y compris nombre de commentateurs d’Agoravox - ont préféré continuer dans le bafouillage ambiant.
Incapables de comprendre, par exemple, que si la femme d’Abraham fut trouvée si belle par les officiers égyptiens et intégrée dans la maison du pharaon (Gn 12, 14-15) c’est parce que c’était une troupe militaire... que si Abraham vécut si longtemps, c’était parce que c’était un conseil de chefs ou de dirigeants... et ainsi de suite, depuis Adam jusqu’à Jésus et Mahomet.
Incapables de comprendre qu’il était particulièrement intelligent, de la part des Anciens, de raconter l’histoire de ces gouvernements oligarchiques comme s’il s’agissait de celle d’individus régnants.
Bref, cela fait depuis un temps certain que j’alerte des responsables politiques et médiatiques sur cet embroullamini dans lequel ils se sont laissé piéger.
A quoi sert le ministère de la Culture ? Je me le demande. Le sens collectif historique de la patrie n’est plus. Tout est foutu, et même l’honneur !
E. Mourey