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Commentaire de ffi

sur Quand l'imposture climatique devient l'imposture écologique.


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ffi ffi 21 août 2010 18:24

Assécher la mer morte ? Mais justement, c’est une mer morte, rien n’y vit. Les eaux y sont bien trop saturées en sel. Allez-vous m’expliquer que favorisez la biosphère, c’est laisser intact les zones mortes ? Je ne le crois pas. La solution d’un canal reliant la mer morte à la mer rouge serait une solution parfaite. Toute une faune et une flore pourrait la peupler. Cela augmenterait les pluies dans la régions, ce qui permettrait, d’avoir moins à tirer sur le Jourdain.

L’écologie, de mon point de vue, c’est la science qui permette de faire proliférer la biosphère partout, y compris dans les zones mortes. Laisser s’assécher la mer morte ne sera pas une grosse perte, ce sera même plutôt un gain, d’un point de vue écologique. Verdissons les déserts, partout.

Concernant l’utilisation de l’eau des rivières. La bonne stratégie est de pouvoir la stocker quand elle est en surplus lors des périodes d’inondations. Cela permet d’une part d’éviter l’excès d’érosion des sols, en période de pluies intenses, d’autre part, d’éviter de tirer sur les rivières l’été. Il n’y a donc pas à proprement parler de risque d’envahissement des estuaires par le sel. Au contraire, on ne fait que régulariser le flux entre les diverses périodes. Cela nécessite quelques infrastructures (lacs poissonneux, havres de paix pour petits oiseaux) qui ne sont pas réalisées aujourd’hui, du fait d’un système qui empêche tout investissement public (les seuls à pouvoir réaliser ce genre de chose).

En fait, vous me semblez confondre plusieurs choses.

- Il y a le système actuel qui pressurise l’environnement sans égard pour les populations locales, qui provoque la désertification rurale et l’entassement urbain, qui utilisent les méthodes en -cide (anti-biologique par nature) pour produire, ce qui est inefficace. Cela il faut le changer. Les villes doivent diminuer en taille, et les villages doivent grossir en proportion. Les villes devraient se couvrir de vergers, à la place des arbres d’ornement. Au moins 25% de la population doit être totalement autonome en matière de nourriture. Aujourd’hui, il n’y a que 500 000 agriculteurs pour nourrir 60 millions de personnes. Pourtant, des cages à poule chez quelques millions de ruraux suffiraient à produire assez d’oeufs pour le pays. Il me semble nécessaire de déconcentrer la production pour mieux la répartir.

- Et la rareté des ressources disponible, qui en est la conséquence.

Vous vous pensez écologistes, mais vous n’êtes que malthusien. Vous ne proposez rien d’autre que la répartition de la pénurie, sans imaginer des moyens de la combattre. Une sorte de retour aux tickets de rationnement des années 40, en somme.

Un véritable écologiste aurait à coeur de développer les moyens de production respectueux de la biosphère (comme ceci par exemple), de déconcentrer les populations, de faire refluer les zones mortes et inhabitées. Comme les babas cools allant dans le Larzac, par exemple.

Il est à cet égard assez révélateur de votre part, qui vous pensez écolo, de vouloir conserver une zone morte, comme la mer morte, une zone où rien ne pousse, ni algues ni poissons. Par conséquent, sur ce point précis, vous ne protégez pas la vie, mais la mort...

Cette contradiction ne vous gêne-t-elle pas quelque peu aux entournures ?


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