Bonne initiative que cet article. Je suis également d’avis que ce n’est pas par la censure qu’on combat efficacement une idée. D’autant que même s’il nous paraît globalement répréhensible, le discours d’un raciste peut parfaitement soulever des questions pertinentes méritant d’être évoquées.
Bien que n’ayant pas examiné en détail tous les commentaires, il me semble qu’il manque tout de même une définition du racisme.
A mon sens, le racisme consiste à nier l’égalité en droit des hommes selon leur race (je dis bien : leur race, et non leur nationalité ou leur appartenance sociale), ce qui se traduit par toutes sortes de discriminations, persécutions, etc. répréhensibles selon nos principes moraux égalitaires fondamentaux.
Pour d’autres, notamment dans notre pays, le racisme débute dès la reconnaissance des races humaines. Les tenants de cette définition sont persuadés que toute reconnaissance de la notion de race aboutit obligatoirement à une dérive discriminatoire.
Or, la notion de race ne se définit pas comme un postulat mathématique, elle s’impose à tout un chacun. D’autant que le simple fait de parler de racisme sous-tend la notion de race. Mis à part les métissages, à peu près tout le monde peut reconnaître la race à laquelle appartient un individu, au moins dans les grandes catégories (caucasoïde, mongoloïde, australoïde...). Nier une telle évidence par crainte des dérives discriminatoires est à mon sens contre-productif, et donne précisément aux vrais racistes une excellente raison de crier à l’obstruction et au manque d’objectivité.
Quant aux notions de supériorité ou d’infériorité, comme le signale fort bien Courouve, aucune des deux n’est avérée. Et quand bien même une différence se manifesterait dans une performance donnée, le non-racisme, qui est le corollaire de nos principes moraux fondamentaux, est que nous soyons tous égaux en droits, quels que soient notre race, notre sexe, notre âge ou notre éventuel handicap.