Je dois dire que cette fois ton article me met un peu mal à l’aise, alors que par exemple j’ai trouvé les infos sur les cantines scolaires intéressantes et utiles. Je suis athée et pas particulièrement admirateur des USA - dont la politique ces dernières années est à mon avis un facteur d’augmentation du terrorisme et non l’inverse - mais la liberté de parole et de culte est chez eux poussée à un haut degré : pas de loi contre la calomnie, déferlement hystérique sur Fox-news avec incitations à la haine contre Obama et contre les obstétriciens pratiquant les avortements, etc., et concernant les religions, même les sectes manifestes et dangereuses comme la Scientologie ont le statut de religion et les avantages fiscaux qui vont avec.
Peut-être que la décision d’Obama s’inscrit dans cette attitude générale, peut-être même que la décision ne lui appartenait pas si c’est légal et constitutionnel, décision qui va pourtant lui coûter des voix.
Quoi qu’il en soit, ça reste à mon avis très secondaire, le foyer de tension primitif entre les pays Occidentaux et Musulmans c’est le conflit du Moyen-Orient, et je trouve la passivité d’Obama sur le sujet bien plus critiquable que cette histoire de mosquée dans un immeuble.
Je trouve également plus critiquable le fait que les médias américains aient totalement oublié la nationalité des terroristes…, leur indulgence envers les pays du golfe, pétrole oblige.
Si Obama se mettait enfin à mériter par des actes son prix Nobel de la Paix, obtenu simplement par un discours au Caire ( !), cette histoire de mosquée s’inscrirait favorablement dans sa légende, alors que s’il reste embourbé dans ses guerres et son Guantanamo, ce sera une épine politique.

Je trouve la conclusion de l’article manichéenne, à l’américaine, « il affaiblit dangereusement les Etats-Unis d’Amérique et également le reste du monde libre, c’est à dire du monde non-musulman. », car dans ce « monde libre » de nombreux pays ne le sont pas ou ne l’ont pas été (dictatures diverses), la liberté est difficile à quantifier et toujours relative. Inversement, on peut trouver quelques exemples de liberté et de tolérance dans le monde musulman (en cherchant bien !) comme l’élection d’une femme président au Pakistan. Mais dans l’ensemble, tant que la religion n’y sera pas officiellement séparée de l’Etat, ce seront peu ou prou des théocraties.