Merci à l’auteur pour ce terrible compte-rendu…
A ceux qui ne l’auraient pas lu, je conseille le magnifique livre d’Emmanuel Dongala : « Photo de groupe au bord du fleuve », chez Actes Sud. Voir un article dans Jeune Afrique et un interview de l’auteur :
"Elles sont quatorze. Quatorze femmes à concasser chaque jour, sous un soleil de plomb, de la pierre utilisée dans la fabrication du béton armé ou le gravillonnage des routes. Quatorze compagnes de misère mises au ban de la société congolaise parce qu’elles sont nées femmes, parce que « la vraie loi, disent-elles, celle que nous subissons tous les jours, est celle qui donne toujours l’avantage aux hommes », parce qu’il n’y a peut-être pas « pire endroit pour une femme sur cette planète que ce continent qu’on appelle Afrique ».
Veuves dépouillées par la « cupidité obscène » des uns, épouses abandonnées par la lâcheté des autres ou trompées par des maris volages qui reviennent au foyer avec le sida, mères à qui l’enfant a été arraché par les forces de l’ordre et dont les filles ont été violées par ces mêmes corps armés… les héroïnes du dernier roman d’Emmanuel Dongala, Photo de groupe au bord du fleuve, sont lasses. Lasses d’être sans cesse des victimes, elles décident de prendre en main leur avenir."