Voltaire
Votre commentaire me paraît être un des plus sensé de ceux
publiés à la suite de l’article de M. Vincent BENARD.
Le GIEC est construit autour d’une organisation
multidisciplinaire justifiée par sa mission.
Il n’a pas vocation à faire de la recherche scientifique et
ne le prétend pas.
Il fait un travail d’observation, d’expertise et de synthèse
des travaux menés dans le monde sur l’évolution du climat, de l’incidence de
l’activité humaine sur celle-ci et des effets d’un changement climatique sur
l’humanité.
La climatologie n’existe pas en soi. Elle implique la
participation de diverses disciplines scientifiques, techniques,
socio-économiques et n’est pas exclusivement un domaine de recherche
scientifique pure.
Il est donc tout à fait normal que les participants ne
soient pas tous étiquetés comme « scientifiques ». Ce n’est pas critiquable et c’est même
rassurant.
Par ailleurs, je ne comprends pas que nombre de ceux qui
participent à ce genre de discussion, « anti-réchauffistes » ou
« réchauffistes » (quels termes horribles !) confondent encore climat
et météo, comme le fait Allègre qui n’a toujours rien compris dans ce domaine.
Cette confusion invalide complètement tout raisonnement sur
ce sujet.
La météo ne s’intéresse qu’aux phénomènes atmosphériques
locaux à très court terme dans le temps.
Elle n’a rien à voir avec l’étude du climat et de ses
variations à l’échelle du globe dans une dimension historique qui doit tenir
compte de phénomènes beaucoup plus complexes encore : astronomiques (variations
du soleil, variations de l’orbite terrestre), géologiques (dérive des
continents, formation du relief, niveau marin, poussières volcaniques),
océaniques, atmosphériques et enfin anthropiques (pollutions, combustion du
carbone, utilisation des sols).
Il faut en plus tenir compte des inter-actions qu’ont tous
ces éléments entre eux et sur la végétation.
Connaître un été froid et humide telle année en telle région
de France ne permet en aucun cas de tirer une conclusion, dans un sens ou dans
un autre, sur l’évolution du climat sur
l’ensemble de la planète. C’est pourtant l’erreur de raisonnement que font les
gens comme Claude Allègre. Pauvre Claude Allègre !