J’ai retrouvé un commentaire que j’avais écrit ici il y a deux ans sur le même sujet :
« Le fait de parler de génocides avec un S me paraît absolument justifié. Plusieurs millions de rwandais que l’on essaye de faire passer systématiquement pour les miliciens hutus ont été assassinés dans les forêts de l’ancien Zaire. Il y avait des miliciens, c’est sûr, mais la plupart était des femmes, des enfants, des vieillards. Les militaires à la solde de Kabila et Kagama se sont servis des ONG pour les faire sortir de leurs cachettes et les ont massacrés sous leurs yeux. L’histoire officielle ne retient pas ces morts, mais il y a suffisamment de témoignages d’ONG, de témoins totalement indépendants pour savoir que ces morts là existent, mais qu’elles sont niées pour des raisons géopolitiques. Cette histoire officielle s’est faite avec la complicité des grandes nations : Nicholas Stockton qui était à l’époque le directeur humanitaire d’Oxfam relate dans The Great Vanishing Trick, la disparition de milliers de réfugiés qui pendant une seconde ont été identifiés sur les satellites et la seconde d’après ont disparu à jamais. C’est la politisation de cette triste affaire qui fait qu’il est difficile voire impossible de savoir quelle est la vérité. Mais il n’y a pas de victimes coupables ou innocentes selon que l’on appartienne à une ethnie ou à une autre. D’autant qu’en se concentrant sur le génocide des tutsis au Rwanda, qui est bien réel dans toute sa monstruosité, on oublie aussi de mentionner l’assassinat de très nombreux hutus modérés, dont des travailleurs de la Croix-Rouge »
Je joins ici l’article écrit par Nicholas Stockton, qui a été un des témoins oculaires de cette affaire, et dont les dires sont confirmés par d’autres témoins indépendants. http://www.willum.com/dissertation/2rwandaincongo.pdf