La question que ne pose pas l’auteur est de savoir pourquoi une croissance du PIB égale à la croissance démographique qui entraîne une stagnation du PIB/habitant n’implique pas une stagnation du niveau de vie médian (c’est plus parlant que la moyenne) et en général entraîne plutôt une baisse.
Le problème de nos sociétés est la croyance que le PIB est le révélateur absolu de l’état de notre société : quand on décide de mesurer le PIB dans les années 1930 c’est avant toute chose pour mesurer les effets des plans de relance et en fin de ocmpte améliorer la planification bien plus que pour mesurer le niveau de vie d’un pays (le PIB est très approximatif pour cela). L’implication : + de 2.5% de croissance annuelle = baisse du chômage est un honteux raccourci qui fait abstraction de nombreuses données d’ordre sociologiques et anthropologique. On peut imaginer un monde où l’extrême robotisation mènerait à une croissance exponentielle du PIB et à une hausse du chômage identiquement exponentielle. C’est déjà le cas : depuis 1982 la productivité en France a augmenté de 70 % environ mais la population active avec un emploi n’a pas augmenté dans les mêmes proportions.
Ce dont j’ai peur, c’est que comme en URSS on arrive à donner des chiffres totalement déconnectées de la réalité. En URSS, ils utilisaient un autre moyen pour mesurer les richesses produites ; ils mesuraient (ou comptaient, suivant sa dénombrabilité) la production : tant de tonnes d’acier, de charbon ,de pommes de terre etc.