De plus, on est obligé de supposer que la direction du lycée a bien fait son travail : 2 filles s’insultent (la belle affaire) et se bagarrent dans la cour : quand j’étais jeune, je me suis souvent bagarré sans que personne n’intervienne, et quand je suis devenu prof, j’ai réglé de nombreux conflits à force de discussions (dont personne ne sortait vainqueur, mais qui défoulaient les adversaires). Ensuite appeler la police (qui ensuite est bien obligée de faire le travail qu’on lui demande à tous les niveaux)parce qu’on a peur d’une bande de « jeunes », ça ne peut qu’envenimer les problèmes. Je me souviens avoir aperçu une fois une dizaine de « jeunes » dans mon établissement : en me voyant, ils virent légèrement, je leur dis (de loin) : vous avez peur ? ils éclatent de rire, puis m’attendent : je leur demande ce qu’ils viennent faire, l’’un me répond qu’ils viennent casser la « figure » à Monsieur B. qui avait , selon eux, puni une élève injustement ; et nous palabrons pendant 1/4 d’heure, moi essayant de leur expliquer, que ça ne pouvait qu’empirer les choses, que j’en discuterais avec le collègue, etc... et finalement ils s’en vont, je ne les ai jamais revus et l’élève a fait le travail supplémentaire demandé. L’intérêt de cette anecdote (parmi beaucoup d’autres) ? j’ai parfois l’impression qu’il y a disproportion entre les fautes des « jeunes » et les réactions des équipes éducatives (les « jeunes » ont toujours besoin d’être écoutés, de voir des adultes capables de relativiser le danger, et un autoritarisme qui ne repose sur aucun pouvoir réel amplifie les problèmes plus souvent qu’il ne les résout). Comme je n’étais pas à Vincennes ce jour là, j’ai peut-être parlé pour ne rien dire (mais je garde mon impression).