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Commentaire de brieli67

sur Le travail est mort, vive la paresse !


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brieli67 1er septembre 2010 23:15

En réflexions depuis 1994, le mouvement Utopia.

notre site http://www.mouvementutopia.org/blog/ 

de notre « Manifeste 

 La Droite et le Patronat ne cessent de rejeter la faute du chômage actuel sur les employés
coupables de ne pas vouloir travailler plus.

Il y a cent ans, le nombre d’heures travaillées par personne dans le cours d’une vie correspondait à
un peu plus du double du temps de travail moyen actuel par Français. Ces réductions ont donc
incontestablement amélioré le bien-être social. Ne laissons pas accréditer ce non-sens économique et ce contre-sens historique. La réduction du temps de travail doit rester un outil majeur de lutte contre le chômage.
 Mais elle sera d’abord et avant tout un instrument au service d’un projet de société plus large, une société du temps libéré.Du temps libre supplémentaire permettra de valoriser des activités non productrices de richesses matérielles, mais porteuses de bien-être individuel et de mieux-vivre ensemble. Il faut reconnaître le « temps d’utilité sociale  » comme un temps à part entière.

Il doit donner à chacun la possibilité d’accéder aux engagements citoyens, à la vie associative, à son éducation et celle de ses enfants, à la culture, aux loisirs créatifs, à l’épanouissement individuel, au sport. Libérer du temps permet de consacrer plus aux autres, à sa famille, à ses amis, à la société, à soi-même. La réduction du temps de travail est un facteur d’épanouissement individuel en même
temps qu’elle cultive le lien social. Le bien-être humain doit passer par la maîtrise du temps de vie
plus que par une course effrénée aux biens matériels. Plus le temps consacré au travail rémunéré
est important, plus nous avons tendance, faute de temps disponible, à consommer des marchandises
et des services marchands et nous perdons ainsi en autonomie dans la conduite de notre propre vie.

Il ne s’agit de décréter quel est le bon usage du temps libéré. Chacun doit pouvoir user de ce temps comme il l’entend. Le risque est néanmoins d’augmenter « le temps de cerveau disponible ». D’où la nécessité d’enrichir l’offre politique, culturelle, associative de proximité, de redonner toute sa place à l’éducation populaire.
Car, si le temps libéré ouvre de nombreuses perspectives, il peut être un nouveau facteur d’inégalité sociale entre, d’un côté, ceux qui pourraient mettre à profit ce temps libéré et, de l’autre, ceux qui seraient condamnés à le subir. Le temps libéré ne doit pas être le temps des seules classes dites 
« privilégiées ».
Dans ce combat, plus qu’une simple solution, la réduction du temps de travail constitue une
opportunité pour de nouveaux horizons politiques et pour envisager ainsi un nouveau rapport
au temps conforme à nos valeurs.


 » Vous voulez les misérables secourus, moi je veux la misère supprimer " (Victor Hugo)  

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