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Commentaire de Pierre Régnier

sur Il faut « Désarmer les dieux »


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Pierre Régnier Pierre Régnier 3 septembre 2010 12:23

@ Jean

Je lis absolument tout, et je trouve très intéressant votre échange avec Deneb.

Je constate que vous évitez le plus possible d’utilier le terme « spiritualité » pour parler de votre démarche, pourtant typiquement spirituelle, selon moi.

Vous aussi vous semblez vouloir, sur ce point, « rester religieusement correct », c’est-à-dire vouloir accepter cette idée reçue (répandue par les religions) selon laquelle la spiritualité C’EST le religieux.

Je crois qu’il faut refuser ce pseudo-pléonasme. Il y a de la spiritualité dans votre démarche « religieuse sans les religieux », mais aussi dans celle des agnostiques ou des athées. Et cette spiritualité est aussi pleine et respectable que celle des religieux.

Ceci m’amène à vous reproduire ici (en deux fois) le début d’une réflexion de 2002 que j’avais titrée

"La spiritualité matérialiste (ou spiritualité et criminalité)" (1)

La spiritualité est première. C’est ce don de naissance qui différencie l’anthrope de l’animal. Grâce à la spiritualité il pourra réfléchir, raisonner, philosopher, prendre conscience de l’importance naturelle de l’esprit chez l’être humain, ressentir l’impérieux besoin de trouver un sens à sa vie.

La spiritualité est une culture. La prise de conscience de cette faculté innée conduit les êtres humains à la développer, la cultiver, lui rechercher la meilleure, la plus pure application, ce qui les conduit à la transcendance, à l’idée de Dieu. Chaque individu pourra ainsi décider l’organisation de sa vie future et, avec d’autres, celle de la société où il vivra. Il pourra prendre conscience de la nécessité d’une morale individuelle et d’une morale de groupe. Il pourra, avec d’autres, décider de proclamer, de systématiser la priorité spirituelle dans le rassemblement chaleureux de ceux qui la conçoivent de la même manière, au sein d’une religion. On ne peut voir là que du positif, un processus par lequel l’anthrope et la société s’épanouissent. La spiritualité cutivée devient alors la culture de l’idée de Dieu, de la croyance en lui, du rapport, intime ou collectif, à lui. Parallèlement cependant, et avec une aussi grande valeur, la spiritualité pourra se cultiver et s’épanouir dans une philosophie rejetant l’idée de Dieu.

La spiritualité, hélas, est aussi une déviance. 

(à suivre)

Mais rassurez-vous je m’arrêterai aux quelques lignes de cette partie 2, laquelle, vous verrez, si situe en plein dans le sujet où nous a conduits Jean-Marie Muller.


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