De toute façon, expulser ou pas, appliquer le droit ou la tolérance, choisir ses immigrés ou accueillir tout le monde, toutes ces questions ont toujours été un vrai casse-tête pour la droite comme pour la gauche. Aucun parti n’a jamais trouvé la solution idéale, le juste milieu selon la conjoncture. Je ne jetterai donc pas la pierre à la gauche là-dessus.
Quoi qu’il en soit, selon moi, le traitement des clandestins (Maghrébins, Roms ou Africains) n’est pas lié à de grands principes ou orientations politiques comme voudrait le faire croire la gauche, mais à un problème de moyens. Il faut en effet de l’argent si l’on souhaite intégrer correctement toutes ces populations. Il ne suffit pas de leur dire « vous pouvez rester », mais aussi et surtout de s’assurer qu’ils vont pouvoir trouver un travail, un logement, qu’ils vont pourvoir bénéficier d’aides et de soins comme les autres, que leurs enfants pourront tous être scolarisés etc. La seule question qui vaille est donc aujourd’hui : quels sont les moyens dont nous pouvons disposer pour accueillir décemment les gens souhaitant vivre en France ?
Si la gauche souhaite accueillir tous les immigrés potentiels, ce qui est à son honneur, comment compte-t-elle réellement s’y prendre pour les sortir de leur précarité ? La gauche reste muette là-dessus, et c’est ce que je lui reproche.