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Commentaire de Pierre Régnier

sur Il faut « Désarmer les dieux »


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Pierre Régnier Pierre Régnier 3 septembre 2010 15:44

@ Jean

Vous dites, le 3 à 14 h 26 : « Aime et fais ce que tu veux » St Augustin, ...."car il n’en sortira rien de mal« (Moi) »

Augustin le sanctifié a dit aussi que « l’église persécute par amour, les impies par cruauté ». Si « par amour » je persécute avec l’église, il n’en sortira rien de mal ? Ce questionnement est tout le problème traité par cet article.

Voici (mais pas seulement pour vous, Jean) la seconde partie de ma réflexion sur la spiritualité. Elle est très directement en rapport avec le livre - tellement important ! - de Jean-Marie Muller. Après, c’est promis, je ne vous ennuie plus avec des messages d’ « intello qui ne sait pas QUE brûler ».

"La Spiritualité matérialiste (ou Spiritualité et criminalité)" (2) :

…/… La spiritualité, hélas, est aussi une déviance. L’anthrope ne se satisfait pas de certitudes et de fraternité dans la seule connivence. Il veut ses valeurs universellement partagées, transformées en valeurs de tous au service d’un monde reconnu par tous comme le monde idéal. C’est pourquoi, bien souvent, l’homme spirituel cherchera à IMPOSER ses valeurs. La spiritualité pervertie va prendre alors de multiples formes, jusqu’à ce qu’il faut bien nommer la spiritualité criminelle  : invention d’un devoir spirituel de contraindre, de tuer, de faire la guerre, de torturer… Ne nous y trompons pas, L’Inquisition comme la guerre sainte sont bien des produits spirituels ; les pires aboutissements, en fait, de cette aberration - on pourrait dire cet oxymore – communément acceptée comme une normalité, voire même comme un produit de sagesse : le pouvoir spirituel institutionnalisé. Censé s’opposer au pouvoir politique temporel et matériel ce pouvoir prétendument spirituel est en réalité une autre forme, illégitime, de ces pouvoirs. Du bénéfique pouvoir intérieur de l’individu sur lui-même, fruit bien réel de sa spiritualité, de l’éventuel charisme qui étend, dans la liberté spirituelle, cette bénéfique influence hors de soi, on a glissé vers le pouvoir institutionnellement exercé sur les autres individus, et vers le pouvoir du groupe sur d’autres groupes. A partir de cette spiritualité dévoyée, Dieu est invoqué pour justifier, servir, imposer des intérêts de nations, de classes, de races etc…


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