@ Jean
Vous dites, le 3 à 14 h 26 :
« Aime et fais ce que tu veux » St Augustin, ...."car il n’en
sortira rien de mal« (Moi) »
Augustin le sanctifié a dit aussi
que « l’église persécute par amour, les impies par cruauté ». Si
« par amour » je persécute avec l’église, il n’en sortira rien de mal ?
Ce questionnement est tout le problème traité par cet article.
Voici (mais pas seulement pour
vous, Jean) la seconde partie de ma réflexion sur la spiritualité. Elle est
très directement en rapport avec le livre - tellement important ! - de
Jean-Marie Muller. Après, c’est promis, je ne vous ennuie plus avec des
messages d’ « intello qui ne sait pas QUE brûler ».
"La Spiritualité
matérialiste (ou Spiritualité et criminalité)" (2) :
…/… La spiritualité, hélas, est
aussi une déviance. L’anthrope ne se satisfait pas de certitudes et de
fraternité dans la seule connivence. Il veut ses valeurs universellement
partagées, transformées en valeurs de tous au service d’un monde reconnu par
tous comme le monde idéal. C’est pourquoi, bien souvent, l’homme spirituel
cherchera à IMPOSER ses valeurs. La spiritualité pervertie va prendre alors de
multiples formes, jusqu’à ce qu’il faut bien nommer la spiritualité criminelle
: invention d’un devoir spirituel de contraindre, de tuer, de faire la guerre,
de torturer… Ne nous y trompons pas, L’Inquisition comme la guerre sainte sont
bien des produits spirituels ; les pires aboutissements, en fait, de cette
aberration - on pourrait dire cet oxymore – communément acceptée comme une
normalité, voire même comme un produit de sagesse : le pouvoir spirituel
institutionnalisé. Censé s’opposer au pouvoir politique temporel et matériel ce
pouvoir prétendument spirituel est en réalité une autre forme, illégitime, de
ces pouvoirs. Du bénéfique pouvoir intérieur de l’individu sur lui-même, fruit
bien réel de sa spiritualité, de l’éventuel charisme qui étend, dans la liberté
spirituelle, cette bénéfique influence hors de soi, on a glissé vers le pouvoir
institutionnellement exercé sur les autres individus, et vers le pouvoir du
groupe sur d’autres groupes. A partir de cette spiritualité dévoyée, Dieu est
invoqué pour justifier, servir, imposer des intérêts de nations, de classes, de
races etc…