En France, l’utilisation des sols pour d’autres usages que la culture
supprime l’équivalent d’un département français tous les dix ans.
(Autoroutes, lignes LGV, urbanisation, création de zones d’activités, de
fermes photovoltaïques et installation de grandes surfaces
commerciales, etc …)
La réalisation de la LGV SEA en particulier la LGV entre Tours et
Bordeaux, c’est 3020 ha au minimum de terres agricoles en moins, soit
plus que la surface de l’aéroport Roissy Charles De Gaulle ( 2915 ha),
soit l’équivalent de 50 exploitations agricoles moyennes.
Le Grenelle de l’environnement exige une étude comparative de
l’amélioration possible de l’existant à tout nouveau projet
d’infrastructure. Dans les faits ses principes de bon sens sont
sacrifiés sous la pression des lobbies des entreprises actionnaires du
BTP, la pression des grands élus régionaux cherchant à offrir à leurs
électeurs le mirage de la Grande Vitesse, sous le chantage à l’emploi,
au désenclavement, sous le matraquage publicitaire, et sous la
désinformation des médias.
Une LGV engendre un couloir de nuisances sonores de 2 km de large. Les nuisances sonores sont la source de problèmes cardio vasculaires, de baisse des défenses immunitaires, de troubles psychiatriques.
La zone de nuisances sonores de l’aéroport de Roissy est environ de 50 km2, celle des 302 km de LGV entre Tours et Bordeaux est environ 600 km2, donc 12 fois plus étendue.
Plus globalement, la solution à la boulimie croissance des transports tant en surface d’infrastructure qu’en quantité d’énergie n’est pas le transfert d’un mode sur un autre, mais le développement d’une économie de proximité, des pôles de vie qui tendent à limiter les besoins en km-vitesse transport voyageurs et marchandises.