Les substances hallucinogènes
et leurs usages thérapeutiques
Le Chamanisme
Le philosophe Mircea Eliade, spécialiste des religions comparées et de la pensée mythique,
a qualifié le chamanisme de « science de l’extase ».
« Chaman est un mot qui appartient au langage de la tribu des Tungus en Sibérie, lieu où les anthropologues situent une des origines du chamanisme. Cette pratique est un rite sacré qui a pour fonction de conduire à l’extase,
celle-ci étant définie comme une
transe susceptible de supprimer les
frontières entre veille et sommeil,
entre ciel et terre, entre vie et
mort, maladie et santé. »
Le recours à des agents hallucinogènes n’est que l’un des accès possibles aux états de transe, conducteurs
de la sensation d’entrer en contact avec le surnaturel »53 ; c’est aussi la méthode la plus rapide.
L’un des aspects typiques de l’expérience chamanique est le passage d’un état de conscience à un autre.
C’est l’état de « transe » qui permet ce passage, et il est vécu par le chaman comme un véritable « v o y a g e ».
En Sibérie, « dans toute cette aire immense qui comprend le centre et le nord de l’Asie,
la vie magico-religieuse de la société est centrée sur le chaman. Ce n’est pas à dire, évidemment,
qu’il soit le seul et unique manipulateur du sacré, ni que l’activité religieuse soit totalement
confisquée par le chaman. Dans beaucoup de tribus, le prêtre sacrificateur coexiste avec le chaman,
sans compter que tout chef de famille est aussi le chef du culte domestique. Néanmoins, le chaman
reste la figure dominante car, dans toute cette zone où l’expérience extatique est tenue pour l’expérience
religieuse par excellence, le chaman, et lui seul, est le grand maître de l’extase. »54 Le chaman, qui,
par rapport à d’autres magiciens, est le seul à posséder « la maîtrise du feu » et à pratiquer
« le vol magique », est également le plus souvent, dans la plupart des civilisations possédant des chamans,
un « medicine-man », un guérisseur.
C’est également celui qui connaît les mystères des champignons hallucinogènes (et particulièrement,
la façon d’absorberl’amanita muscaria, qui, à forte dose, est un poison violent). Lors des cérémonies
magico-religieuses, le chaman, qui connaît les plantes, et est entraîné à subir les effets hallucinogènes
de l’amanite tue-mouche, mange le champignon, alors que les différents officiants, qui n’ont pas l’expérience
du chaman, absorbent l’urine du chaman, qui contient les alcaloïdes dilués.
Depuis une cinquantaine d’années, plusieurs générations de chercheurs
(ethnographes, anthropologues, botanistes, psychologues, philosophes et théologiens),
ont étudié sur l’ensemble du globe un certain nombre de pratiques chamaniques traditionnelles,
parfois très anciennes, utilisant des drogues hallucinogènes.
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