C’est toujours mieux que rien. Les suisses, depuis 150 ans, font mieux ... Ils ont 100 jours pour récolter 50 000 signatures (vérifiées cela va sans dire) s’ils souhaitent invalider une loi ou un projet de loi. Ce chiffre, une fois obtenu, un référendum appelé d’initiatives populaires est aussitôt mis en place. Si la majorité plus au moins une voix est obtenue, lors de la votation nationale, alors la loi ou le projet de loi est immédiatement retiré. « Seul est libre qui use de sa liberté ». Avantage : les députés, ainsi surveillés, ne font pas n’importe quoi et ne pondent pas dix mille lois par an comme en France et son inflation législative galopante.
50 000 signatures, reportées à la population électorale française représente 413 000 signatures. Bayrou propose les RIP (référendums d’initiatives populaires) mais les conditions sont telles que ce contre-pouvoir ne peut s’appliquer. Exemple, Bayrou « propose » 2 100 000 signatures (5 % de la population électorale alors que les adhérents de tous les partis cumulés ne dépassent pas les 1 % de cette même population...) et autres bâtons dans les roues.
Seul, à ma connaissance, le petit candidat Alain Mourguy pour 2007 (Union Droite Gauche), propose, et depuis longtemps, l’ajout des RIP dans la Constitution avec, à peu près, les mêmes chiffres (500 000) qu’en Suisse. Autrement dit : la démocratie directe au milieu, pour faire un peu bouger les choses, de la pseudo « démocratie représentative » à la française, représenté par les éternels chefs de partis de droite à gauche. C’est même la clef de voûte de son programme.