Les sources de la crise ne sont pas si mystérieuses.
La mondialisation est un processus permanent qui date de l’antiquité. Tout est dans la manière dont elle se réalise.
La « crise » est perçue comme telle par les pays anglo-saxons, le Japon et l’Europe de l’Ouest. Les autres pays sont soit en développement plus ou moins réguliers comme la Chine, l’Inde et le Brésil, soit en détérioration constante, comme la majorité des pays africains.
L’Occident a bénéficier d’un développement industriel accéléré grâce notamment au développement des machines à vapeur et au militarisme paranoïaque des dirigeants politiques. La domination militaro-industrielle a donné à l’Occident les moyens de coloniser dans la compétition la plus grande partie de la planète en imitant le modèle brutal Espagnol en Amérique du Sud.
L’exploitation des peuples les plus faibles par les plus forts est une constante dans l’organisation du monde.
La décolonisation et la guerre froide ont conduit à la constitution de blocs économico-géographiques homogènes, en gros : l’Occident et ses satellites, l’Urss et ses satellites, le Japon, la Chine, l’Inde.
La Chute de l’Urss a libéré la classe économique dominante occidentale de la crainte salutaire d’une contagion des idées socialistes sur la propriété et la répartition des richesses produites. Après quelques concessions mineures et la libéralisation généralisée de la circulation des richesses, elle a retrouvé les sources habituelles de son enrichissement, l’exploitation des peuples les plus faibles. La « reconquista » des concessions sociales aux « masses populaires » pouvait commencer.
A l’exploitation des humains s’est ajouté des avantages fiscaux, sociaux et écologiques par rapport à leur pays d’origine plus développés socialement. Les paradis fiscaux sont la pierre angulaire d’un dispositif de siphonnage des richesses produites par cette classe dominante à des fin d’enrichissement personnel et de corruption des élites dirigeantes.
Les industriels ont été les premières à être délocalisées puis les services ont suivi causant l’appauvrissement des classes moyennes, l’assèchement des financements publics et sociaux.
Une autre politique était possible mais la stupidité l’a emporté sur la raison, tant pis pour nous.
http://www.agoravox.fr/actualites/europe/article/un-protectionnisme-europeen-assume-39817