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Commentaire de ffi

sur Science sans conscience n'est que ruine de l'âme !


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ffi ffi 11 septembre 2010 15:59

- La Science : sciere en latin issu de l’indo-européen *skei « couper , séparer » qui a donné schizo en grec. Science représente donc un savoir séparé, mis en exergue par rapport au reste, issus de l’analyse. Par conséquent, la science tend, par définition, à se compartimenter.
- Le Savoir : du latin sapere « saveur » : c’est le goût de nos perceptions par le principe de la mémoire.
- L’Idée : du grec idein « voir » : c’est le goût de nos perceptions par le principe de l’esprit.

Bref, il n’y a de progrès véritable que si les actions humaines se fonde sur le principe de l’esprit (ie sur l’Idée). Si l’homme se contente du savoir, il ne s’appuiera que sur le principe de la mémoire, donc sur des conceptions passées. Or le principe de mémoire est sans raison, et il est de plus faillible, d’où, pour les sociétés glorifiant ce principe, la sophistication du savoir, son irrationalité croissante, leur déclin, puis la tragédie.

La science du 20ème siècle n’est que la sophistication d’un savoir issus de l’esprit du XVIIème (calcul différentiel). Les XIXème et XXème ont été totalement dénué d’esprit, les savants y ont simplement déroulés, reformulés des méthodes déjà connues, en y usant d’astuces, jusqu’à rendre la science d’aujourd’hui inopérante et hermétique. La « complexité » de la MQ n’est due qu’à l’absence d’esprit de ses fondateurs, sa formulation ésotérique et sa « métaphysique » n’est que la conséquence de l’irrationalité croissante d’un savoir devenu décadent par la perte de l’esprit.

science sans conscience...

Maintenant, je ne vois pas pourquoi tu exclues l’homme de l’écosystème, ni pourquoi tu commences l’écosystème à la Terre. La Terre est dans l’écosystème-solaire, qui a son métabolisme propre (vent solaire, gravitation...), lui même dans l’écosystème galactique (rayons cosmiques). La Terre y est à une place telle que la rencontre entre les flux de l’écosystème galactique et solaire produit un écosystème terrestre particulier, la biosphère, dont l’humanité est l’enfant naturel.

Vu sous cet aspect, j’ai vraiment du mal à imaginer comment un être infiniment petit, l’homme, pourrait perturber l’équilibre de ce qui est infiniment grand, le système solaire.

Du point de vue du climat ? Mais, puisqu’il est démontré que le taux de CO2 augmente 800 ans après un réchauffement, si l’augmentation du taux de CO2 provoquait effectivement une hausse de la température globale, agissant comme une rétroaction positive en terme de température, alors pourquoi tout réchauffement du passé n’aurait-il pas déjà provoqué des augmentations de températures catastrophiques, puisque rien ne l’empêche ?

En effet, l’idée qu’une augmentation de température accroisse le taux de CO2, et que le taux de CO2 accroisse la température mène à penser qu’une fois que la température s’élève, rien ne l’empêche de s’élever indéfiniment. Cette idée est en contradiction avec, d’une part, les constatations du passé (ou alternent refroidissements et réchauffements), et, d’autre part, avec le principe du corps noir (un corps en décalage de température avec son environnement, tend à rayonner pour perdre de la chaleur). Il y a donc nécessairement des rétroactions négatives, stabilisatrices. Mais sont-elles plus puissantes que la rétroaction positive (supposée) du CO2 ?

Jusqu’à aujourd’hui, oui. Il faudrait, pour le savoir, comparer les puissances relative des deux effets, ce dont on est incapable (même si on peut spéculer). Globalement, l’inertie thermique de l’espace peri-terrestre est incomparablement plus forte que celui de la Terre. C’est la pomme dans le four qui prend la température du four, pas le four qui prend la température de la pomme... La quantité d’énergie dégagée par l’activité humaine est minime par rapport à la quantité issue du « four » solaire.

« Malthusien les écologistes » ?
J’ai écrit en fait : « la théorie du GIEC, n’a été promue que parce qu’elle permettait d’emmener le mouvement écolo vers des conceptions malthusiennes »

Donc nous ne sommes pas fondamentalement en désaccord. Les écolos ne devraient pas être malthusiens, mais le piège est qu’en s’appuyant sur la théorie du GIEC, ils tendent à le devenir. La théorie du GIEC, c’est un produit marketing, fort bien maîtrisé, qui permet d’alimenter l’opinion de sensibilité écolo d’argument tous faits, mais dont les visées sont de mobiliser une partie de l’opinion publique autours des intentions malthusiennes des « élites  ». On n’attire pas les mouches avec du vinaigre. C’est une sorte de miel à l’aspartam produit par une multinationale...

Pour en venir à l’économie, celle-ci fait partie du métabolisme de la biosphère. Comme l’herbivore broute, l’homme cultive et produit. Si l’herbivore est limité du fait de la taille de son champ, l’homme, par ses ouvrages, peut l’agrandir. Il me semble donc clair que si l’on souhaite l’accroissement de l’économie humaine, il n’y a pas d’autre option que d’accroître la biosphère. C’est ce que fait l’homme depuis des temps immémoriaux en irriguant les zones sèches. Il faut continuer dans cette voie et verdir les désert. Ultérieurement, il faudra aussi réfléchir à exporter la biosphère sur d’autres astres, si c’est possible, comme la Lune, Mars, ...

J’entends bien cette idée selon laquelle tout serait en interaction et interdépendant, cependant, je n’y adhère pas tout-à-fait. Il y a des degrés de liberté. Comme je l’écrivais plus haut, « le moment de l’effondrement d’une falaise ne dépend pas de l’activité des grenouilles du torrent s’écoulant à son pied  ». S’il n’y avait pas ces degrés de liberté, il n’y aurait pas de vie animale possible ! Il y a manifestement des choses qui ne sont qu’en rapport contingents et qui coexistent de manière indépendante. Croire le contraire est quasiment de la superstition.

L’écologie ne peut donc affirmer que tout dépend de tout, son rôle est de tenter de comprendre de mieux en mieux ce qui dépend de quoi, de quelle manière, avec quelle intensité.

Cette croyance de l’absence totale de liberté est dangereuse car, d’une part elle est fausse, et d’autre part, elle pousse à estimer que, puisqu’il n’y a en définitive aucune liberté, alors la seule politique possible est la dictature. Il ne s’agit d’affirmer qu’il y a toute liberté, ni qu’il n’y en a aucune, mais plutôt d’estimer la part de celle-ci.

Pour conclure, je dirais que nous sommes assez d’accord sur l’état de la science. Vous parlez de la perte de la métaphysique, je parle de perte de l’esprit. Vous parlez de scientisme, je parle de science compartimentée, conformiste.

J’étends de plus cette décrépitude de la science à l’écologie, à la science du climat, à la physique, à la biologie, du fait que c’est en général que l’esprit scientifique s’est perdu, en particulier par une élimination systématique des véritables scientifiques imaginatifs et révolutionnaires (Tesla, Kervran, Benveniste, Gernez, par ex), leur exclusion des publications, l’entrave à leurs carrières.

La fin du progrès correspond selon moi à une véritable opération politique (des relais malthusiens - clubs eugénistes, club de Rome) : la véritable science entravée, rendue hermétique pour la réserver à des mono-spécialistes, idolâtrant le symbole mathématique, qui en définitive n’y comprennent plus rien, et qui par conséquent se vouent à « répéter » de mémoire le parole des maîtres anciens comme des perroquets. Il est certes permis à certains d’inventer, mais attention, ils doivent rester dans les clous du dogme idéologique, à savoir : « le monde est fait d’objet et de quantité en lutte perpétuelle. Il n’y a pas d’être. Il n’y a que matière inerte qui se dégrade. L’univers est mort-né »

L’imposture finale, étant de faire croire que cette stagnation historique a des causes « écologiques » et donc qu’il faut organiser la dépopulation préventivement...


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