Dans le Codebreaker Extraordina dont il fut le co-auteur avec un ancien officier de renseignements britannique, James Rusbridger, E. Nave révèle que les Britanniques avaient connaissance depuis le 1er décembre de l’appareillage de la force d’intervention japonaise depuis sa base des îles Kouriles le 26 novembre, de son ravitaillement en mer prévu pour le 4 décembre et de ses ordres d’attaque pour le 8 décembre (le 7 décembre à Hawaï, en raison de la ligne internationale dechangement de date). E. Nave décrit ainsi ses impressions du 1er décembre 1941 :
A ce moment-là mon travail était terminé. Au cours des seize dernières années , j’avais décrypté tous les codes navals japonais. Je supposais naturellement que Churchill s’était assuré que tous ces décodages vitaux étaient partagés avec son grand ami et allié Roosevelt et que déjà les Américains étaient bien conscients qu’une force d’intervention japonaise se trouvait dans le Pacifique depuis plus d’une semaine et qu’une attaque était organisée pour le 7 décembre, soit sur Hawaï soit sur les Philippines.
L’importante autobiographie d’E. Nave, qui consolide la thèse révisionniste selon laquelle Pearl Harbour ne fut pas une surprise, ne sera cependant pas publiée en Grande-Bretagne ;
son éditeur pressenti, Bodley Head, a reçu un avertissement du Comité D-Notice du ministère de la Défense l’informant que la publication du livre serait « préjudiciable à la sécurité
nationale ». Bodley Head a été sans aucun doute également dissuadé par la perspective d’une interdiction selon la nouvelle loi britannique relative aux Secrets d’Etat qui, mêlée aux lois sévères contre la diffamation, permettra à l’Etablissement d’interdire toutes sortes de découvertes historiques malvenues
http://www.zundelsite.org/french/rhr/church.pdf
Pourtant :
A la 9ème conférence de l’Institute for Historical Review, en février 1989, l’historien britannique David Irving annonçait aux congressistes que « dans les archives britanniques il n’y
a[vait] pas la moindre page d’un message japonais déchiffré par les Britanniques » dans les semaines et les mois qui ont précédé Pearl Harbour.