Il semble que l’auteur ne connaisse que très imparfaitement le rôle et le fonctionnement des fondations.
Tout d’abord, un conseil de surveuillance (différent du conseil d’administration) est bien ce que son titre indique : un conseil de surveillance. C’est à dire qu’il veille à ce que la fondation demeure en état d’effectuer ses missions. Ce qui semble être ici le cas. Et qu’il n’y a pas de détournement de fonds. Ce qui ne semble pas être le cas.
Ensuite, il existe 2 types de fondations : celles qui sont destinées à manger leur capital, et celles qui, comme aparement celle-ci, vivent sur les intérêts du capital (et des dons) en raison de leurs objectifs à long termes.
Si, ce que votre article ne dément pas, cette fondation a réussi à assurer ses missions et en plus à accroitre son capital (en prévision de nouvelles actions ou de périodes moins fastes), on ne peut que les féliciter.
La question qui se pose, et à laquelle votre article ne répond pas, est de savoir si cette fondation effectue ses missions au mieux. Il n’est pas impossible qu’effectivement la gestion des actifs ait été trop prudente par rapport aux actions ; pas de quoi crier au scandale s’il n’y a pas eu enrichissement personnel de ses responsables, et il faut juger sur une durée suffisament longue pour emettre un avis concret.
Contrairement à l’auteur, il me semble que placer le plus efficacement possible l’argent de ses donateurs fait parti des missions d’une fondation. Et l’immobilier constitue un placement sûr (le marché mobilier ne l’est pas, mais il faudrait alors regarder la part du capital placé à risque ; clairement, il n’y a pas eu d’erreur de gestion ici). Un fond de 20 millions d’euros permet de dépenser environ 1 million par an tout en assurant une pérénité du capital. Et les frais de fonctionnement ne devraient pas dépasser les 20%. Ce sont ces chiffres qu’il faudrait analyser en détail. Le reste me semble plus relever du procès d’intention.