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Commentaire de aberlainnard

sur Energie : quelles solutions pour demain ?


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aberlainnard 15 septembre 2010 16:19

À HELIOS

 

J’ai « plussé » votre commentaire par erreur au lieu de le « moinsser ». Désolé de vous l’apprendre. Je vais m’en expliquer.

Vous semblez penser que nous allons pouvoir passer à une société plus respectueuse de l’environnement et plus économe en énergie en apportant juste quelques correctifs tout  en conservant un mode de vie globalement inchangé notamment dans nos habitudes de déplacements et de transport.

Comme beaucoup, je me sens concerné par les sujets relatifs à l’environnement et notre dépendance à l’énergie. J’ai donc cherché des sources d’information sérieuses dans ces domaines. La conclusion que j’en ai tiré est que nous allons probablement connaître à moyen terme un monde en rupture totale avec celui que nous connaissons aujourd’hui.

La raison est que nous n’aurons pas d’énergie de remplacement disponible, équivalente au pétrole, quantitativement et qualitativement, au moment où sa production passera par son maximum technique avant de décroître. La production de pétrole sera alors fortement insuffisante pour répondre à une demande mondiale tendanciellement croissante.

Si nous ne nous préparons pas à cette situation et que nous ne consentons pas dès aujourd’hui à une profonde révision de notre mode de vie, et en particulier de nos habitudes de déplacements et de transport, nous y serons contraints, dans la douleur, au moment le plus défavorable. Moment où, pour le coup, nous risquons d’être privés de moyens de transport routier faute de carburant en quantité suffisante.

C’est pourquoi j’adhère complètement au diagnostic et aux solutions préconisées par Benoît Thévard.

C’est un autre mode de développement économique, économe en énergie et le contraire d’une société de « décroissance » et d’appauvrissement.

 

Notez qu’entreprendre une réorganisation au niveau local n’implique pas une micro-société repliée sur elle-même, ni le développement d’un individualisme, au contraire. Les solutions proposées par Benoît Thévard n’excluent en aucune façon des échanges inter-régionaux, pour autant qu’ils soient justifiés et raisonnables.

Pour prendre un exemple, en Bretagne, tout comme dans le Jura, nous pouvons fabriquer des yaourts avec le lait produit sur place dans des pots en carton (ou en grès !) produits sur place, plutôt que de faire venir les yaourts faits on ne sait où, avec du lait de vaches allemandes et des pots de plastique venus d’ailleurs. Et nous serons très heureux d’échanger leur délicieux Comté contre des homards et des huîtres envoyés par le train et non par des convois de camions.

Cette re-localisation régionale s’applique aussi à l’échelle mondiale. On peut comprendre qu’on transporte des ananas d’Afrique, des bananes de Martinique, du café du continent américain ; mais est-ce raisonnable de faire venir massivement des poires d’Afrique du sud, du raisin du Chili, des crevettes du Brésil, denrées qu’on sait produire en Europe, alors qu’on tue l’économie rurale de pays africains en inondant leur marché de découpes de poulets bretons ?


 

 


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