@ Elisa.
Excellent, très excellent commentaire, auquel je souscris totalement.
@ l’auteur.
Beaucoup de mots en « isme » dans votre analyse, mais postuler des systèmes et des mécanismes universels ne suffit pas à fournir une explication exhaustive, « compréhensive » d’une situation.
A mon sens, la réalité est beaucoup plus simple. Le président Sarkozy n’existe pas. Il y a bien quelqu’un qui s’appelle Nicolas Sarkozy, qui réside à l’Elysée, et qui a la main posée sur les rênes de la France, mais il ne va nulle part. Il n’a pas de projet, il n’a pas de vision. Il a été mis en place par des puissances financières nationales et extranationales (car la grande finance ne connaît pas de frontières), qui pour ce faire lui ont payé une très belle équipe de communication, exactement comme dans une grosse boîte, lorsqu’elle veut lancer un « nouveau » produit. Et la fonction du produit Sarkozy, la mission que ses concepteurs lui ont dévolue - très certainement à son insu car Sarkozy est creux et immature, et ne vit que pour sa propre gloriole ; si abyssale est sa vanité qu’il est fort improbable qu’il puisse s’imaginer un instant instrumentalisé - c’est de faire passer leurs lois, leurs intérêts de caste, tout en donnant aux Français l’impression d’être dirigés avec sagesse et détermination.
Et là, on peut dire que Sarkozy n’aura pas été un très bon produit, qu’il aura été très décevant. Un peu comme les fusées Ariane au bon vieux temps. Mais ils en ont d’autres en stock, des produits, comme DSK, qui piaffe dans le paddock. Lui ou un autre, ils ont un haras complet, c’est la classe politique dans son ensemble - quoique vraisemblablement beaucoup plus motivée pour la course au sommet qu’à la base.
De leur point de vue, la tête importe peu, la fonction est toujours la même : occuper la scène médiatique et créer l’illusion pour diriger en catimini, empêcher la société citoyenne d’entraver la bonne marche des affaires, l’épanouissement des marchés, la lente et inexorable conquista du monde de la finance sur le monde tout court. Car toute la subtilité de la prestidigitation et des tours de passe-passe, c’est de distraire avec la main droite pendant que la main gauche manipule. Ou inversement. Et les Roms, la caillera, l’insécurité, la lapidation en Iran, les barbus, le Coran... ils existent bien sûr, et des gens en souffrent, mais ce ne sont que des accessoires pour les grandes manipulations.