D’accord avec « Yvance77 » qui fait une comparaison avec les Rolling Stones : ( ce qui est surtout marquant chez The Beatles et les Stones, c’est la rupture avec les accords traditionnels hérités du blues ou du rock ’n’ roll.) Mais les Beatles ont été beaucoup plus loin que les Rolling Stones, probablement du au fait que leurs goûts musicaux étaient davantage éclectiques. Les Beatles furent des innovateurs musicaux, mais des innovateurs musicaux non pas seulement sur un seul niveau, mais plutôt sur deux niveaux.
S’ils furent des innovateurs au niveau des studios, ils le furent aussi au niveau de la structure même de leur chansons.
A propos de la structure des chansons des Beatles, Nick Stone écrit :
< Le groupe avait lui-même une relation amour-haine avec les règles harmoniques et les conventions de compositions déjà établies > http://www.learningmusician.com/features/0207/AlanPollack/
En effet, comme écrit Ger Tillekens : < Dans les chansons des Beatles, nous trouvons davantage que l’accord occasionnel de rock ’n’ roll et du rhythm and blues > < Mais ce n’est pas les accords en eux-mêmes, mais les séquences d’accords qui sont au cœur du son des Beatles > < Chaque chanson typique des Beatles a au moins une progression d’accords plutôt non conventionnel. Souvent il y a davantage, et parfois les suites d’accord sont très loin de compromettre la lisibilité des mélodies musicales. Il y a cependant une sorte de structure harmonique sous ces remarquables progressions d’accords, empêchant que cela se produise> < Les Beatles semblaient toujours apprécier l’utilisation de certaines notes inhabituelles dans leurs mélodies. Ces notes inhabituelles sont clairement liés à leurs harmonies > < Beaucoup d’experts Beatles ont souligné que ces séquences d’accords sont la clé des innovations musicale du groupe > < Souvent, les harmonies entreprises et couronnées de succès des Beatles sont traités comme des faits isolés et des éléments qui remontent à leurs racines européennes > < Les accords dans leurs chansons totalisent jusqu’à un nombre incroyable - du moins en ce qui concerne la théorie de la musicologie traditionnelle. En moyenne, il y a 8,24 accords par chanson pour leurs quarante-six premières compositions enregistrées entre 1962 et la fin de 1964. Pour toutes les chansons des Beatles, Harry Klaassen et Piet Schreuders estiment une moyenne de 9 accords, atteignant un maximum de 21 accords pour ’You Never Give Me Your Money « . D’un point de vue musicologique, une telle surcharge d’accords menacent de faire une chanson qui sonnent faux en mettant en péril la clé. Sur ce point, presque toutes les chansons des Beatles peuvent servir d’exemple, ’I Want To Hold Your Hand’ en étant un des premiers exemple. Concernant cette dernière, Roger McGuinn déclara : ’Les mots ne sont pas éloquents, mais les changements d’accords avait vraiment la magie en eux.’ (Muni, Somach & Somach, 1989 : 168) Bob Dylan a réagi de la même manière, en faisant remarquer : ’Ils faisaient des choses que personne ne faisait. Leurs accords étaient scandaleux, juste scandaleux, et leurs harmonies les rendaient tous valides’ (Scaduto, 1973 : 203-204) >
< Comme Alan W. Kramarz l’observe, »l’utilisation d’accords accessoires dans la musique populaire n’est pas nouvelle en soi. La quantité inhabituelle de ces accords, comme les séquences d’accords en eux-mêmes, sont certainement novatrices« > http://www.icce.rug.nl/ soundscapes/VOLUME03/Words_and_chords.shtml
»Le travail de Alan W. Pollack, musicologue Américain, met en évidence les particularités harmoniques et mélodiques spécifiques qui rendent leur travail unique et révolutionnaire."
http://www.icce.rug.nl/ soundscapes/DATABASES/AWP/awp-notes_on.shtml