Cet enseignement d’arabe et de « culture algérienne » à Grigny est une absurdité sans nom.
1°) l’enseignement de n’importe quelle langue étrangère à l’école primaire est déjà, à la base, une absurdité : la priorité de l’enseignement primaire est en effet l’acquisition des savoirs fondamentaux, dont le plus fondamental est de savoir maîtriser sa langue nationale, qui, en France, est le français depuis l’ordonnance de Villers-Cotterets. Or, la baisse de niveau de l’apprentissage du français à l’école primaire est corrélée à la multiplication d’apprentissages superflus chronophages ( langues étrangères, informatique etc ... ) qui ne sont en rien des savoirs fondamentaux.
2°) Un des problèmes principaux des « zones urbaines sensibles » est l’absence ou la déplorable maîtrise de la langue française des élèves qui y sortent du primaire. Par conséquent, dans ces zones , il devrait y avoir au moins 4 heures hebdomadaires supplémentaires consacrées à l’apprentissage du français, en particulier de sa grammaire et de sa prononciation correcte. Ceci ne peut se concrétiser que si l’on y supprime les enseignements « décoratifs » ( langues étrangères, informatique, etc ...) dont ne peuvent tirer aucun bénéfice des élèves non réellement francophones. C’est à ce prix que l’on évitera que, dans ces zones, le français soit remplacé par le « sabir banlieusard » qui tend à le supplanter.
3°) Il y a plusieurs sortes d’arabes : l’arabe dialectal, qui est parlé par la plupart des familles, et l’arabe littéraire, qui est à la limite du compréhensible pour ceux qui parlent l’arabe dialectal .
Si ces cours sont des cours d’arabe littéraire, les enfants comprendront « al jazeera » mais pas leur parents, et vice-versa si ce sont des cours d’arabe dialectal qui leur sont donnés !
4°) Pourquoi des cours de « culture algérienne » ? D’une part certains de ces enfants ont des parents marocains ou tunisiens, et d’autre part ,ce dont ils ont essentiellement besoin pour leur vie future, ce sont des cours de culture française, qui est la culture qui devrait être en principe la leur à l’issue de l’école primaire, et qui sera la leur pendant toute leur vie s’ils restent en France
5°) Quelle culture algérienne ? En effet , les Kabyles n’ont ni la même langue ni la même culture que les algériens non-kabyles .
6°) Qui contrôlera ce qu’enseignent les professeurs venus d’Algérie ? Comment vérifier qu’ils ne se livreront pas à de la propagande religieuse ou qu’ils ne feront pas apprendre subrepticement la langue arabe sur des extraits du coran ?
Si cours d’arabe il devait y avoir, ce ne devrait pas être avant l’entrée dans le collège, et par des profs ayant un CAPES délivré par une université française , comme tous les autres profs de langue, et cet enseignement de l’arabe doit être seulement en deuxième langue , car il est prioritaire d’enseigner en première langue étrangère une des langues principales de l’UE ( anglais ,allemand ou espagnol ).
Les cours d’arabe à l’école primaire sont une mauvaise action contre l’indispensable assimilation de ces jeunes français d’origine étrangère.