« Finalement, Philou, vos observations enrichissent et mettent certainement en perspective l’analyse de la mentalité millénariste, mais dans le fond il me semble qu’elle ne remet pas vraiment en cause l’ »histoire« racontée dans cet article... »
A vrai dire, il n’y a pas vraiment d’argument à opposer à une histoire, pas plus à celle racontée dans cet article, qui est tout SAUF une analyse. A grand renfort d’interprétation, vous développez un pseudo concept de « millénarisme » sans démontrer en quoi il s’applique nécessairement aux tendances que vous passez en revue, dont le seul véritable point commun apparent est la remise en cause du prétendu bien-fondé du système.
Plusieurs mouvances que vous évoquez, tout en tenant un discours certainement subversif, ne manifestent aucune ambition de « tout faire péter », mais visent seulement à faire accéder le commun à une prise de conscience à partir de l’analyse qu’elles développent. A cet égard, l’exemple le plus frappant que vous citiez, et le plus absurde, est celui de « l’écologisme radical (...) à l’œuvre derrière le GIEC [sic, MDR] et les mouvements anti-OGM, anti-nucléaire ». Aspirant seulement à faire évoluer la société via de nouveaux paradigmes, ce mouvement ne nourrit nullement l’idée de « l’avènement définitif d’une nouvelle société parfaite », et n’a aucune ambition totalitaire.
Ce mauvais procès relève de ce que j’appelle pour ma part de l’amalgamisme
D’ailleurs le titre lui-même « Millénarisme, révolution et théorie du complot » constitue d’emblée un amalgame assez explicite, entre des notions bien distinctes. Votre position s’avère typiquement celle de la « mauvaise foi » sartrienne.