La gauche bien-pensante veut avoir de bonnes intentions, mais si jamais elle posait les problèmes d’une mauvaise manière, elle apporterait de mauvaises solutions.
Comment donc une bonne intention peut-elle engendrer de mauvaises solutions ?
L’intuition humaine des vérités révélées rapporte ceci :
Adam et Eve, en goûtant le fruit de l’arbre de la connaissance du bien et du mal, furent éjectés du paradis.
Pourquoi donc une telle affirmation ?
Puisque le sentiment du bien et du mal à propos d’une chose sont des choses relatives à l’individu, cette connaissance du bien et du mal ne sont pas des concepts universels.
En effet, si l’un prend mal une action effectuée par l’autre qui, par définition, ne cherche que son bien propre (sans songer à mal), et que l’un se venge de l’autre, alors l’autre, voyant l’un lui faire du mal sans raison, le prendra mal et voudra se venger de l’un.
Au final, l’un et l’autre sont en guerre, croyant légitimement se défendre, et toute personne ne saura plus dire qui a commencé.
La première résolution tentée de ce problème, fut d’écrire « la loi » (Moïse). Mais, l’infinité variété du monde ne pourrait se réguler par un écrit quel qu’il soit, puisque l’écrit peut être mal interprété, ou mal pensé au départ, ou appliqué avec mauvaise foi, ou voir son sens dénaturé du fait de l’évolution de la langue, ou accumuler en son sein des contradictions.
La résolution de ce problème de la connaissance du bien et du mal fut apportée par le Christ : Supporter le mal s’en jamais s’en plaindre, ni réclamer de s’en venger. Ainsi, l’homme se libère de la tutelle de la loi, pour se fier à son intelligence, et à sa foi. En tenant fermement ces moeurs dans l’histoire, les chrétiens ont pu se libérer de ces vendetta antiques, leurs sociétés se sont pacifiées, la souffrance sociale a décru, et l’homme, ainsi tranquillisé, apaisé, se mit à fonctionner par l’intelligence morale et non plus voué à l’obéissance d’une loi externe à lui-même.
La « gauche-bien-pensante » pose le problème en terme de bien/mal, d’où l’aspect erroné des solutions qui en émergent.
Par exemple, je lisais sur agoravox, un écolo, dont le bien suprême est l’écologie, proposer comme partie de la solution au problème énergétique, d’utiliser la graisse humaine des liposucions. Ainsi, pour le bien qu’il estime suprême, cet individu proposa donc de concevoir la matière des hommes comme ressource énergétique... ??? Au nom du bien ?? Mais le principe est intrinsèquement pervers.
Le recherche d’un bien exclusif mène à l’horreur : l’enfer est pavé de bonnes intentions.
La gauche-bien-pensante parle au nom du bien, mais ce faisant, elle risque d’être aveugle à chaque instant sur les maux qui pourraient découler de ses positions.
L’auteur l’a très bien exprimé.