« Au commencement était le mensonge... »
Les prophètes face à la vérité historique et archéologique :
loin des légendes officielles...
Comme tous les prophètes, le pharaon Akhenaton fut un extrémiste religieux. Il s’attaqua aux images des autres dieux (des fonctions psychologiques incarnées) et déplaça des centaines de milliers de personnes. Il fut l’un des nombreux rédacteurs (involontaires) de plusieurs passages de la Bible.
Cependant le prophétisme existait déjà en Mésopotamie comme en Égypte. Ce n’est qu’après le règne d’Akhenaton que certains donnèrent au prophétisme, vieille tradition chamanique, cette dimension égotique de haine et de mensonges, provoquant des siècles de violences qui perdurent encore de nos jours.
« Tous les peuples ont de ces faits, à qui, pour être merveilleux, il ne manque que d’être vrais ; avec lesquels on démontre tout, mais qu’on ne prouve pas ; qu’on n’ose nier sans être impie, et qu’on ne peut croire sans être un imbécile. » (Denis Diderot, 1714-1784, Pensées philosophiques)
D’après l’historien allemand Rolf Krauss, docteur en égyptologie, la Bible fut rédigée du septième au deuxième siècle avant l’ère chrétienne. À cette époque, le Moyen-Orient avait subi l’invasion perse, et les peuples du Levant vivaient sous la coupe de l’envahisseur. Les rédacteurs de la Bible auraient donc eu pour but de faire naître un puissant sentiment d’unité nationale afin de rassembler des tribus ayant plutôt tendance à s’opposer en des luttes fratricides. Ils s’inspirèrent de différents éléments, faits réels, traditions historiques, récits anciens, qu’ils orientèrent selon le but qu’ils cherchaient à atteindre : réunir les peuples hébreux en une seule nation par l’adoption d’une religion.
Mais le plus étonnant, c’est la thèse centrale : il n’y a pas un peuple juif, mais plusieurs peuples de religion juive. Les juifs qui émigrent en Israël depuis soixante ans sont pour la plupart des descendants de juifs de différents peuples convertis soit pacifiquement soit par la force à cette religion (et notamment de Khazars et de Berbères) et non des juifs forcés à l’exil après la destruction du Temple. Après l’écrasement des révoltes juives par les Romains, il n’y a pas eu d’exil et les descendants des Juifs d’ il y a deux mille ans sont ... les Palestiniens !
On trouve un excellent résumé du livre par Shlomo Sand lui-même dans un article du Monde diplomatique, d’août 2008, en accès libre.