@ l’auteur.
Votre vision de l’Histoire est pour le moins limitée et votre athéisme semble prendre le pas sur votre réflexion.
Pour vous, l’Histoire devrait être une succession de faits indiscutables que l’on trouverait, entre autres, dans une encyclopédie. C’est à la fois bien trop ambitieux et indigent. On ne saura jamais en effet décrire de manière complètement fiable les événements historiques. Nous ne les connaissons, au mieux, qu’approximativement. Par ailleurs, une histoire réduite aux faits, n’est pas l’Histoire. L’Histoire, c’est tout autant l’interprétation des faits que leur narration, et l’interprétation ne peut se faire qu’en regardant globalement les faits et leurs interactions pour en tirer une pseudo-logique des événements.
Je me permets aussi de vous critiquer sur un autre point. Les faits historiques ne valent que par leurs fruits. Des faits sans conséquences n’ont pas réellement d’intérêt. En ce sens, le monothéisme des juifs est d’une importance capitale dans l’histoire de l’humanité à cause des fruits qu’il a portés et qu’il porte encore. Le choix des éditions Larousse est donc un bon choix d’accorder un rôle historique à la Bible, en prenant les précautions d’usage sur son caractère véridique, tout simplement parce que la Bible est une trace historique indéniable (même si les faits relatés y seraient faux) et, comme déjà dit, à cause du fruit qu’elle a porté.
Concernant l’archéologie, je me permets de vous inciter à plus d’indulgence sur l’absence de preuves archéologiques des textes bibliques. En effet, plaçons-nous dans 50 siècles d’aujourd’hui et voyons quelles seront les traces archéologiques des attentats du 11 septembre et quelle sera alors la vérité retenue. Quelle sera alors son rapport avec les faits ?
Clairement, votre vision quelque peu manichéenne de l’Histoire, quelque peu totalitaire aussi, tout cela épicé d’une volonté d’en découdre avec la religion en général ne donne guère de crédibilité à votre article.